Avril : un mois de plus en moins à faire !
Oui je sais, une fois n’est pas coutume, on est reparti pour un petit récapitulatif mensuel. Pourquoi? Parce qu’honnêtement, les jours qui viennent de défiler n’ont pas été des plus spectaculaires dans la vie de votre chère Licorne. Je dirai même que beaucoup se sont ressemblés, à plus ou moins deux nausées près hein…
Pourtant en mars j’étais assez confiante. Bien mal m’en a pris. J’ai bien acté par la suite que j’allais galérer sa grand mémé encore quelques semaines (dans le cas où tout se passerait bien). Au départ il n’y avait « que » les nausées et une légère fatigue. Autant dire qu’après j’ai réalisé avec succès le remake de la bête au bois dormant sans soucis. J’en ai passé des jours à l’agonie dans le lit, avec un gant sur la tronche pour atténuer les maux de tête, tout en espérant que le peu que mon estomac avait ingurgité resterait en place. Qu’elle douce sensation que de se sentir gonfler comme le bonhomme Michelin, de prendre sans forcer une taille de plus de soutien gorge (y’en avait déjà pas assez dans le décolleté..) et d’avoir mal, de faire sans cesse des aller/retour aux toilettes et de maudire un transit quasi inexistant. La grossesse une chamboulement heureux? Un tsunami oui ! Tous nos repères s’écroulent. Moi qui connaissait mon corps et l’appréciais, me voilà désormais face à un inconnu qui ne sait pas lui même ce qui lui arrive.
Je n’y croyais pas plus que ça au début mais oui, même les goûts alimentaires changent. Moi qui kiffait sa race de licorne mon thé avec des tartines le matin ou voire même des oeufs brouillés, rien que d’y penser j’en ai désormais la nausée. Bowlcake et pancake sont logés à la même enseigne. Certains aliments sont aussi devenus des rejets de la société pour mon estomac. Hors de question qu’il les digère, et dans ce cas hop, bienvenue à vous ô reflux gastriques. Jouissif. En revanche, on remarquera désormais mon adoration pour les betteraves, fraises, coeurs de palmiers, cornichons aigre doux et produits laitiers (ceux autorisés bien entendu).
On en parle également des odeurs? Certaines sont devenues une vraie calamité. Je ne parle même pas de celle du panier des chiens et de l’haleine du matin du chérinou haha. J’y peux rien, il paraît que ce sont les hormones…
Bref tout ceci pour dire que dans mon cas, ces premiers mois de grossesse ont été une vraie calamité. La seule chose qui me rassurait d’avoir tout ces « désagréments » était que la présence d’un individu non identifié était toujours d’actualité.
J’ai envié toutes ses femmes sur les réseaux sociaux qui montraient leur évolution de leur « petit » bidon. Ces frimeuses aux sourires Signal « White Now », sans aucun pète de graisse à l’horizon, aux regards pétillants et visages sereins comme si, avec tout se qui tramait actuellement dans leur corps, rien de pouvait les atteindre. Et à côté il y avait moi, les yeux cernés par de poches aussi grosses que des oreillers, des cheveux gras malgré les shampoings « régulateur de sébum » et les fesses s’amollissant avec le temps à force de rester couchée.
J’ai également fait une fixette sur la balance. J’avais peur de prendre beaucoup de poids en peu de temps. Il était d’ailleurs inconcevable que j’en accumule durant ces premiers mois. Après tout, j’avais assez de matière existante pour un début ! Certes le poids n’a quasiment pas bougé en Avril mais j’ai bien senti que j’avais commencé à m’épaissir autour de la taille. Croyez moi, les habits de mentent jamais. Comment je me suis sentie? Vraiment perdue au début. Je sais que c’est un processus normal, mais quand on a passé plus de la moitié de sa vie à atteindre un corps dans lequel on se sent bien et à enfin l’accepter tel qu’il est, c’est difficile de le voir changer aussi rapidement. J’ai peur de gonfler de partout, d’avoir un double menton, un ventre encore plus mou qu’il ne l’ai déjà… C’est un réel changement et ce n’est pas anodin. Nous ne sommes pas toutes égales là non plus. Mais comme on dit c’est la vie n’est-ce pas…
J’ai attendu avec impatience l’échographie du 15 avril avec ma sage femme. La fameuse qui me dirait si tout allait bien. J’ai été rassuré d’avoir chérinou à mes côtés à ce moment là. J’avais peur de revivre la dernière séance honnêtement, ou que cette fois on m’annonce que quelque chose n’était pas normal. A la sortie de cet entretien, j’en suis sortie beaucoup plus sereine. A priori tout allait bien, on a même pu écouter le coeur et voir ce petit être bouger intensément. Oui un peu d’émotion mais pas non plus de celle que l’on peut voir dans les séries télés hein Parce que dans ma tête j’avais encore un rendez-vous à passer avant de me dire « ok tout ira bien cette fois-ci ». C’est ainsi que quatre jours plus tard, je me suis retrouvée au CHU de Tours, dans le service PREGNANT.SEE. Bon, avec mon bol légendaire, je n’ai pas pu recevoir les résultats de mes tests avant de partir pour cause de problème informatique. On m’a seulement expliqué que si je ne recevais pas de nouvelles avant le lendemain midi c’était que tout allait bien.
Vous savez quoi? Et bien ce sont dans ces moments là que la faille spacio temporelle ne se manifeste jamais. Autant dire que le mercredi matin a été bieeeeeen long. Quand 13h a sonné j’ai enfin senti une pression se relâcher en moi. Comme si désormais je m’autorisais à penser que tout allait se dérouler comme sur des roulettes. Mais que nenni. Cette sensation n’a été que de courte durée car finalement j’ai bien eu un appel mais à 14H30. Les bonnes nouvelles? Le risque de trisomie et d’éclampsie sont très faibles. Cool. En revanche, ils ont un doute sur la bonne croissance du foetus… Il semblerait que j’aurai une hormone un peu basse de ce qu’il serait attendu. Alors pour ne pas prendre de risque, je dois être surveillée et avoir des échos plus fréquentes. A ce moment là, il y a à nouveau quelque chose qui se fissure en soi. Tout ce que l’on attend de ce genre de coup de fil c’est d’être rassurée et d’entendre que tout ira bien. Mais une fois encore, le destin en avait décidé autrement. Et pardon d’être impolie, mais ça fait royalement chié. Oui j’ai pleuré, pas forcément de tristesse mais de lassitude, d’exaspération, de colère. C’est cool d’être une licorne mais pour une fois j’aurai voulu être quelqu’un de normal, dans un processus normal.
Avec le temps, le moral s’est quand même amélioré. J’ai contacté ma sage femme qui m’a également donné un rendez-vous le 24 mai. Elle m’a également dit de ne pas trop m’en faire, qu’ils étaient vraiment très pointillés dans ce service. Bon je note. Voir le bon côté des choses, j’aurai le droit d’être rassurée plus fréquemment ! Finalement, une fois encore, il ne faut pas se fier aux réseaux sociaux. Ce n’est pas la réalité. C’est comme la fausse couche, c’est juste que c’est encore tabou mais il existe beaucoup plus de grossesses à risque qu’on ne le croit. Une fois encore, je ne suis pas la plus à plaindre. Chez moi il y a certes un doute mais à mesure que les jours défilent j’ai envie de croire que tout ira bien. Il le faut c’est tout. J’ai envie de croire qu’en cette année 2022 la vie renaîtra à défaut de celle qu’elle m’a prise l’année dernière. Je mise sur l’année du changement malgré une chute en janvier. Je mise tout simplement sur l’espoir.
D’ailleurs en avril il s’est passé aussi de très belles choses ! Nous avons enfin signé le compromis de la future maison avec chérinou. rendez-vous désormais le 28 juin pour l’acte final et le commencement d’une nouvelle aventure !
Ce mois aura aussi été placé sous le signe de la famille. L’homme a fini par m’avouer qu’avec ce qui été arrivé à mon père, il avait pris conscience que les parents ne sont pas éternels et qu’il fallait en profiter tant qu’ils étaient là. Je n’aurai pu dire mieux ! Alors nous avons passé certains weekend avec ses parents à déambuler dans le Zoo de la Flèche, dans une expo de camion/voitures ou encore dans le musée du blindé. Sans parler du barbecue en famille à l’occasion de leur anniversaire.
Bref, même si je n’ai pas été au meilleur de ma forme ces derniers semaines, j’ai quand même pu vivre de belles journées, entre deux « gueule de bois »… Voici donc encore un mois fait de plein de rebondissements dans la vie d’une licorne ! Allez, entamons maintenant Mai avec je l’espère, le retour d’une meilleure énergie !
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Et viens faire également la connaissance de Gisèle, ma licorne, sur insta ! Elle a son caractère mais elle et sympa