24 janvier : petit bilan

Ce matin au réveil je suis assez sereine. Une sensation qui m’avait manqué. Pour la première fois depuis longtemps, mon esprit est comme libéré d’un gros nuage. Je respire plus librement. Tout est très calme en ce début de journée. A côté, chérinou dort encore. Quand je le regarde, mon cœur se remplit d’amour et je me sens à l’abri de tout danger. Mon shreck à moi (oui n’oublions pas ses ronflements quand même). Même si dehors le temps n’est pas mirobolant, je me dis que cela va être un bon dimanche. Je profite de ces moments de sérénité pour faire le point avec moi-même.

La semaine aura été riche en émotions! Finalement, si on réfléchit bien, j’ai connu une première évolution. Lundi, je nageais encore dans un brouillard épais. Beaucoup de questions sans réponse et de culpabilité me taraudaient l’esprit. Puis j’ai décidé de prendre soin de moi. Je me suis chouchouté à la maison et en institut, j’ai appris à me dire merci et à me contempler sans me critiquer (ou du moins fait au mieux). Je me suis épatée à faire du vélo, à aller marcher sous la pluie, à sourire aux intempéries, à m’émerveiller devant la nature et à profiter du moment présent. J’ai repris goût doucement à la vraie vie. Celle que l’on oublie. Celle que l’on met de côté car on a pas le temps de s’en occuper.

J’ai testé aussi quelques nouvelles recettes, parfois des échecs, parfois non. J’ai laissé mon esprit se vider et essayé de ne pas l’encombrer avec des idées noires. J’ai bien imprimé mon derrière sur le canapé pour mater des films à l’eau de rose et j’ai adoré. J’ai encore pleuré mais je me suis dit que cela allait passer. J’ai osé me faire plaisir et me suis offert une formation pour apprendre à écrire un livre. Je me suis dit pourquoi pas? Après tout, c’est un de mes rêves. Malgré tout, j’avais encore une lassitude en moi, la peur d’avancer et de me noyer encore dans mes émotions.

Et puis ma cousine est arrivée. Avec la participation de chérinou dans cette surprise de taille. Elle m’a chamboulé. Elle m’a redonné goût au rire. Et au mojitos aussi. Ils m’ont rappelé l’essentiel, que je n’étais pas seule. Je le savais, mais là différence c’est que là, je l’ai accepté et j’en ai pris réellement conscience. Oui j’ai pleuré comme une madeleine (encore) et non je ne voulais pas qu’elle reparte. J’aurai voulu que l’on passe encore plus de temps ensemble, à rire, à se promener et à se remémorer le passé. J’avais peur qu’elle s’en aille et que je replonge à nouveau dans le brouillard. Mais ce qu’elle a réussi à faire est incroyable. Comme si elle avait eu une petite baguette magique qui a permis de dissiper la brume de mon ciboulot, me laissant ainsi entrevoir le bout du tunnel. Finalement, il y a bien une sortie à chaque situation.

Alors ce matin, oui je suis bien. Chérinou est là, avec moi. Je sais également que quoiqu’il arrive, ma famille sera toujours présente. J’ai des amies en or et beaucoup de gens qui pensent à moi et me soutiennent. Il serait donc peut-être temps que je sorte enfin de l’ombre et leur rende hommage. Il est temps de retrouver ce côté pétillant de la vie, cet optimiste qui m’a fait cruellement défaut ces derniers jours.

Mon subconscient est aussi soulagé car il sait qu’il est encore au repos durant le prochain mois. Mon arrêt a été prolongé, je peux donc pour l’instant baisser la dose des anxiolytiques et continuer à penser à mon bien-être.

Le reste de la journée se déroule paisiblement. Un brunch en amoureux, un peu de série Netflix et une belle balade de 10km avec ma musique et mes podcasts bien-être en guise de compagnons. Pour la première fois depuis longtemps, pas de pleurs, juste un sourire encore un peu timide. Je me suis même surprise à penser également à un avenir plein de promesses. Comme quoi, le dicton est bien vrai, après la pluie vient toujours le beau temps.

Aussi, ce soir en me couchant, j’ai la même sérénité que ce matin. Pour l’instant je décide d’aller bien. Et je vais profiter de cette dernière semaine de janvier pour continuer mon chemin sur le bien-être et me dire que j’ai le droit d’aller mieux, que la culpabilité doit passer son chemin. Le sentier sera encore semé d’embûches mais je mettrais tout en œuvre pour les enjamber.

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