08 janvier : Le début des défis

Je ne qualifierai pas cette nuit de reposante. Déjà je n’ai pas réussi à m’endormir avant 3h du matin et surtout, je me suis endormie APRES chérinou. Je vous laisse donc imaginer le carnage. Et croyez-moi, dans ces situations-là, même les boules quies ne sont pas d’une grande utilité… J’ai donc passé mon temps à me retourner sans cesse dans le lit, à alterner entre papouilles et claquounettes dans l’espoir que l’homme daigne enfin baisser d’un ton. Le temps est long quand on essaie de rejoindre le pays des rêves enchantés. On remarquera d’ailleurs que la faille spacio temporelle a bien brillé par son absence…

Le sommeil réussi quand même à m’emporter quelques heures, mais à 07h30 j’ai déjà les yeux grands ouverts. Pas la peine de traîner au lit, cela ne servirait à rien. Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas levée aussi tôt dis donc. Quand je descends et ouvre la porte aux chiens pour le pipi du matin, je bugge net devant cette vue incroyable. La nuit est encore bien présente, le brouillard a fait son grand retour et a envahi les rues. C’est à peine si on distingue le jardin d’en face. Le temps est comme figé, rien ne bouge et le silence règne en maître. Seule la lumière orangée des réverbères tente de percer ce monde ténébreux. Vite, retournons à l’abri!

Comme à mon habitude, après avoir préparé mon thé, je me réfugie bien au chaud sur le canapé enroulé du plaid. L’avantage de se lever tôt, c’est que pour une fois, je pourrai aller en course de bonne heure ! Une fois ma liste établie pour la semaine prochaine, mon attention est accaparée par l’application Squadeasy. Celle-ci a pour principe de créer des équipes et de relever des challenges en marche, course ou vélo. J’aime le principe et en plus c’est motivant quand on est plusieurs! Après moult essais, j’arrive enfin à me connecter et à synchroniser ma montre. Je fais ensuite la connaissance de mon équipe et elle est incroyable. Je suis hyper contente de faire partie de ce groupe. Cela me renvoie quelques années en arrière, à l’époque du collège et du lycée. Pour être honnête, lors de la formation des équipes en sport, ce n’était pas forcément moi que l’on prenait comme coéquipière… Alors aujourd’hui, je suis d’autant plus motivée à faire honneur à cette team BBL 3 ! Et comme si cette promesse avait réussi à atteindre les oreilles de mes partenaires, je reçois un « boost ». Mais qu’est-ce que c’est que ça? La réponse arrive dans la seconde. Mes performances pendant les 24 prochaines heures auront des bonus. Ah. Cela veut dire que je dois donc m’activer si je ne veux pas le perdre. C’était pas forcément prévu dans mon programme du jour ça… Bon, j’ai donc un premier défi à relever : me prévoir une balade dans l’après-midi histoire de gagner des points. Puis illumination. Au fait, j’ai un autre défi à réaliser ! Hier j’ai donné ma parole pour faire deux fois de suite le circuit « brûle graisse : no excuse » du BBLHIVER21. Par moment je me demande vraiment ce qui me passe par la tête. Au final, pour une journée repos, elle s’annonce assez mouvementée!

Le reste de la matinée se passe vite et bien. La mission courses se fait finger in the noze. J’enchaine avec un peu de ménage puis la préparation du repas. Au menu, une bonne poêlée de butternut, carottes, oignons, accompagnée d’une bavette et de riz complet. Oui je me fais une assiette bien consistante. C’est pour éviter le grignotage de l’après-midi.

Après le repas, petite pause détente devant Netflix avec chérinou. En ce moment, on regarde Sons of Anarchy. J’accroche tellement bien à cette série qu’il m’arrive même d’y penser la nuit! Enfin, quand j’arrive à dormir bien évidemment.

14h, il est temps de m’activer. N’oublions pas que j’ai des défis à relever aujourd’hui. Alors c’est tipar. Mise en place du bonnet, de la grosse doudoune et des baskets. Gisèle, trop frileuse en hiver, m’attendra à la maison avec les toutous. Je mets en place mes écouteurs, active le gps de la montre et je me lance à la conquête du monde extérieur.

Boudiou que ça pèle les miches! Le soleil n’a pas daigné montrer le bout de son nez pour réchauffer un peu l’atmosphère. Tant pis, cela n’entache en rien ma motivation. J’ai un boost à honorer je rappelle. Je marche d’un bon pas. J’emprunte des chemins par-ci par-là et me retrouve à déambuler dans une campagne endormie par les gelées d’hiver. La musique résonne dans mes oreilles et me donne le sourire. Je suis un peu seule au monde dans cette nature au repos et je chante haut et fort ma joie d’être là et en bonne santé. Il faut profiter de ces petits moments de liberté.

Je rentre à la maison après avoir réalisé une marche revigorante de 7kM. Je remercie cette team BBL 3 qui a réussi à me faire sortir de chez moi! Aaaaaaah, que l’on est bien au chaud quand même. J’ai le sourire figée par le froid, les cheveux électrisés par le bonnet, les cuisses et les fesses congelées et un début de mal de pied. Mais je suis remplie d’endorphines. Toutefois, je vais quand même me reposer un peu et ramener mes membres à la vie avant de faire mon second défi de la journée.

Vers 18h30, je me remotive. C’est maintenant ou jamais. J’ai un début de mal de tête mais je passe outre. Je monte enfiler ma tenue de combat et appelle Bienveillante à la rescousse pour la séance qui m’attend. « Allez ma licorne, tu dois tenir seulement vingt petites minutes. Ca va vite passer tu verras ». Mouais, j’ai des doutes quand même car quand je relis le titre de la séance ça annonce du lourd….

18H45, j’appuie sur le bouton play. « Brûle graisse : no excuse » me voilà. A peine ça débute que l’on rentre direct dans le vif du sujet. Mon dieu que ça va piquer sa grand mémé… squat, fente, jumping jack, pompe, cross back, planche… tout y passe. Je remercie quand même la coach car pour une fois par de burpee. Je suis une véritable marmite en ébullition. J’ai tellement chaud que ça commence à embuer mes lunettes. Cela montre bien que j’ai perdu en intensité depuis le BBLETE20. Mais c’est pas grave je m’accroche. Pour ce premier tour je prends les options niveau 1. Faut pas non plus pousser mémé dans les orties. Dix minutes plus tard, je finis une première fois cette séquence. OMG, Maintenant faut que je le recommence!! Note pour moi même : arrêter de dire oui à des challenges… Mais dans le fond, je sais que je n’y arriverai pas, après tout, c’est aussi ça qui me motive!

Allez lèteucego pour le deuxième round. L’avantage cette fois je sais ce qu’il m’attends, alors je prends sur moi et tente de faire avec l’option 2 pour certains exercices. Et franchement je m’étonne moi-même! Je pense au groupe, à mon maître yoda, à ma coach, à toutes ces personnes qui croient en moi et je garde le cap. Je continue même si mes cuisses se tétanisent, je saute même si je n’ai pas envie, je fais des mountains climbers même si je déteste ça… Je ne vais pas aussi vite que la coach mais pour une licorne, j’en envoie des paillettes. Quand la fin arrive, je m’écroule sur mon tapis. Nom d’un canard boiteux, je suis au bout de ma vie. Chérinou vient me relever stp mes jambes ne répondent plus. Je reprends mon souffle et essaie de calmer les battements de mon cœur. C’est quand même dingue ce qu’il peut se passer en vingt minutes.

Quelques minutes passent et mon corps reprend vie. Je me relève, rouge écrevisse, mais fière de moi. Maintenant que mes jambes répondent à nouveau, cela vaut bien une petite danse de la victoire.

Après tous ces efforts, la douche est la bienvenue. Sous l’eau bien chaude, je sens mes muscles se décontracter un peu. C’est bien les gars, vous avez géré aujourd’hui. Entre la marche et le cardio vous avez mérité un petit massage au gel rafraichissant !

Après cette petite bulle de cocooning, je suis de retour en cuisine pour la popote du soir. Pour moi ce sera une salade composée de betterave, boulgour, fenouil et feta. Chérinou, après une trèèèèèèèèès longue hésitation, décide de se faire des pâtes à la place du fenouil. Vraiment étonnant comme choix…

Ce soir je ne traîne pas. Je suis KO. Quand on y pense, j’ai eu une journée bien chargée et assez sportive ! Avec le peu de sommeil à mon actif, autant dire que je ne devrais pas avoir trop de mal à m’endormir.

23H, je monte me coucher. quand mes jambes rencontrent les escaliers, je comprends très vite que demain, le réveil ne va pas se passer sans encombre. Vive les challenges sportifs !

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