Juillet 2020

02 juillet : tu vas me manquer…

02 juillet : tu vas me manquer…

On va classer ce jeudi comme une journée calme mais pourtant riche en émotions.

Ce matin je me suis laissée vaincre par le monstre des paupières. La raison l’a emporté. Je me suis donc permise de me lever à 6H15 car la fatigue mentale commence à se faire ressentir depuis quelques jours. Pas de sport, je laisse mon corps tranquille, un vrai jour de repos où je ne le lui demande rien (sauf de marcher un peu quand même et de monter les escaliers vu que l’on a pas d’ascenseur). 

Je sais que ma journée va être une fois de plus intense. Le boulot ne me fait pas peur, c’est juste que là je suis lasse et j’ai envie de faire une vraie coupure. De ne pas me coucher et de me réveiller en pensant boulot. 23 jours. Dans 23 jours j’aurai ma pause méritée. En attendant, il faut tenir le coup. 

Mes courbatures se sont bien atténuées, merci à la séance de stretching, sans quoi je pense que je douillerai encore bien aujourd’hui. C’est limite si on ne dirait pas une gazelle dans les escaliers tellement c’est fluide hihi

Rapide petit déjeuner car pas très faim. Le temps est à l’image de mon humeur, un peu en berne, et les températures un peu fraîches pour la saison. Ce n’est pas si dérangeant que ça, étant donné que je passe ma journée entière assise derrière des écrans, au moins quand je regarde par la fenêtre  je n’ai pas le caillaud. 

Une fois sur base, la matinée au boulot est comme je l’avais prédit, intense. Ma boite mail fonctionne à nouveau et les messages se déversent abondamment dans le fil d’actualité. J’ai les chutes du Niagara à l’écran, un truc de dingue n’est-ce pas?

Vers midi, Anna me demande si on peut aller  manger au mess pour une fois car elle a oublié sa lunchbox. Je rigole et lui confirme que c’est possible. C’est vrai qu’en général je n’aime pas trop aller au mess, il n’y a pas grand choix et en général c’est pas fameux fameux…Puis c’est fréquent que je digère mal le reste de l’après-midi. En plus, avec la situation sanitaire actuelle, la partie entrée froide et le bar à salade ont été retirés, super frustrant en somme. Mais ce n’est pas grave, pour une fois je peux bien faire une exception. C’est donc sans surprise que je me retrouve attablée avec une bouillasse censée être une sorte de hachis à la périgourdine mais sans canard. Bref, une purée de pomme de terre au goût de plâtre avec des morceaux de jambon, pour lesquels il est recommandé d’avoir de bonne dent pour les mâcher. Mais la compagnie de ma copine rattrape de loin ce festin de roi.

Après ce repas frugal, la journée reprend son cours. Mais grosse surprise… Anna vient m’annoncer que finalement elle a avancé ses vacances et qu’elle part ce soir. Ah oui mais non… Moi je ne suis pas prête psychologiquement là. En gros cela veut dire que c’est notre dernier après-midi ensemble car je ne serais pas là à son retour et qu’ensuite elle prendra son nouveau service dans une autre ville. Je mets cette information de côté et nous retournons chacune à nos occupations.Si je commence à cogiter maintenant, je ne suis pas sûre de tenir le reste de l’après-midi. Toutefois, je lui rappelle qu’elle a interdiction de partir sans venir me dire au revoir.

17H15, la fin de journée est là. Je cours vers le bureau de copine. Ouf elle est toujours à poste. Mais voilà c’est LE moment. Celui que j’ai mis de côté tout l’après-midi, celui qui me semble irréel. Il est bien arrivé.. Quand je l’entends dire au revoir aux autres collègues, mon coeur commence à se serrer un peu. Et puis maintenant c’est mon tour. On se regarde en souriant. Les mots sont coincés. Je ne veux pas qu’elle parte. C’est mon amie, ma confidente, ma partenaire de souffrance en sport. C’est mon rayon de soleil dans cette unité. L’une des seules personnes vraiment honnête et sincère dans ce monde de pailleux dans lequel nous gravitons. Alors je prends sur moi et je lui dis ce que j’ai sur le coeur “je suis tellement heureuse que nos chemins se soient croisés. J’ai adoré travailler avec toi et j’ai découvert une amie en or. Désormais le bureau va être bien fade sans toi. Donc très bonne continuation à toi, tu vas tout déchirer, tout le monde va t’adorer c’est certain. Maintenant je vais y aller car sinon je vais me mettre à pleurer comme une madeleine”. Je sens bien qu’elle est aussi émue que moi. Nous ne sommes pas le genre de personne à vraiment exprimer ce que l’on ressent. Mais là tout de suite, au diable la barrière du COVID et on finit dans les bras l’une de l’autre pour le câlin de l’amitié. Oui on se reverra, l’armée est petite et puis c’est juste un au revoir. Mais pour le moment c’est dur. Très dur. On se sépare et chacune prend un chemin opposé, un peu comme dans la vraie vie finalement. 

Ce couloir me paraît interminable. Il faut encore que je passe devant tous les autres bureaux avant d’accéder aux vestiaires. A chaque porte de passée j’ai mon cœur qui se serre un peu plus. J’arrive de moins en moins à dire au revoir aux gens, j’esquisse un sourire fragile et ma voix tremble. Quand j’arrive enfin mon casier, les larmes ont pris possession de mes joues. Je n’y peux rien, il faut que ça coule. J’arrive tant bien que mal à me changer et à prendre le chemin de la voiture. Je ne veux pas que l’on me parle. Je veux juste que la douleur passe. 

Sur le chemin du retour j’ai à peine chanté. Les larmes ont cessé mais j’ai la gorge nouée. Si je relâche la tension je pense que ça va rouvrir les vannes. Alors j’essaie de penser à autres choses. Finalement ces 35min de voiture m’auront permis de me remettre de ces émotions. Coup d’œil dans le rétro avant de franchir le seuil de la porte d’entrée. Mis à part les yeux gonflés et un peu rougis, j’ai repris forme humaine. C’est peut être bête de se mettre dans des états pareils mais pour le coup je n’ai rien pu faire. Trop d’émotions dans un si petit corps, normal qu’à un moment donné ça déborde.

Quand je dis à chérinou que j’ai craqué il se moque gentiment de moi. Bon il est maladroit mais il essaye quand même de me faire rire. T’es choupinou va. Du coup ce soir c’est un peu freestyle… une Despérado en rentrant avec des petits gâteaux apéro, je me lâche. Demain reprise du sport sur base (mais sans copine snifff). Au programme, abdos cuisses fessiers. Autant dire que je vais souffrir avec eux, alors j’ai bien fait de laisser mon corps et ma tête se reposer un peu aujourd’hui.

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