12 juin : vendredi tout est permis
Aaaaaaahhhhh le vendredi. J’adore ce mot et aujourd’hui j’ai décidé de respecter à la lettre le programme!!! Ma journée commence donc par une belle petite grasse matinée. Oui il est 6h10 et le réveil sonne, je viens de gagner une heure de sommeil. Extra. Je me lève sans difficulté, le monstre des paupières n’a même pas tenté de me provoquer.
C’est agréable de prendre son temps par moment. Dans la salle de bain mon humeur s’assombrit un peu. En me regardant de plus près je vois bien que je commence à bourgeonner à nouveau. Et bien entendu, faut toujours que ça soit sur le bout du nez, le front ou le cou hein je me sens gonflée aussi. Ca sent le serrage dans la jupe tout ça. En même temps je m’en doutais un peu, depuis deux jours je lutte pour ne pas grignoter et autant dire que c’est un échec la plupart du temps. Bref, te prends pas la tête ma licorne, habille toi et va au petit déjeuner.
Bizarrement, moi qui ai tout le temps faim, là même pas. Je prends quand même un fruit et un yaourt avec moi car je me connais, dans 1h je vais crier famine.
L’heure de partir approche et c’est bizarre, je ne vois pas chérinou et les toutous descendre ce matin. Je monte voir quand même, on ne sait jamais… Je n’ai même pas besoin d’ouvrir la porte de la chambre pour comprendre qu’ils sont encore dans un monde imaginaire. Allez je vais être magnanime pour une fois et je les laisse dormir.
Une fois arrivée aux vestiaires, comme prévu, je me sens un peu serrée dans ma jupe. La petite voix de Malveillante en profite aussitôt “tu vois, quarante jours que tu fais des efforts et au final pour quoi? pour pas grand chose étant donné que tu es toujours serrée dans cette satanée jupe”. Presque j’aurai pu lui donner raison mais c’est sans compter sur la présence de Bienveillante qui rétorque avec fracas « Il y a quarante jours, elle ne pouvait même pas fermer la jupe banane! et là c’est HORMONAL, alors va voir ailleurs si on y est face de poulpe ». Et baaaam dans ta tronche la méchante! Ragaillardie, je claque la porte de mon vestiaire, redresse la tête fièrement, serrage du périnée, rentrage du nombril et hop en avant.
La matinée se passe bien. 1h plus tard, vive la pomme et le yaourt. Oui, j’ai des dons de madame Irma.
Je suis à fond dans mes tableaux, loin dans ma bulle à moi, quand soudain le grand chef débarque dans le bureau “Vous venez avec moi Audrey svp? c’est pour votre entretien de notation”. Oh punaise j’étais pas prête. No stress ma biche, ça va bien se passer, tu gères grave ne l’oublie pas.
Je me lève de mon siège et courre rattraper mon chef qui file dans les dédales des couloirs, à la recherche de la fameuse salle d’entretien. Petite pensée à mes jambes qui galèrent à marcher aussi vite que le grand monsieur devant moi…
Une fois installée les choses sérieuses commencent. Finalement tout se déroulement parfaitement bien. C’est un bon chef, il est très à l’écoute et ça fait du bien. Ce qui m’a fait vraiment plaisir c’est quand il a admis que dans mon bureau il n’avait pas eu conscience de toute cette charge de travail jusqu’à ce qu’on lui dise. Pour situer, normalement le bureau tourne avec 3 personnes à temps plein. Toutefois, cette année je me suis retrouvée les trois quart du temps seule avec un nouveau à former (et je suis dans ce bureau depuis seulement un an..)…. autant dire que je ne compte pas mes heures supplémentaires et mes nuits blanches à penser boulot. Donc oui je suis vraiment fière d’entendre des compliments de la part du big boss. La récompense suprême? c’est quand il m’annonce que comme je vais passer au grade supérieur à la fin de l’année, il me nomme la nouvelle chef du bureau à compter de septembre. J’en reviens pas. Je suis mais tellement fière de moi. Des mois et des mois à trimer, à serrer les dents et enfin la reconnaissance. Il m’a ensuite dit une phrase où j’ai rigolé et pensé à vous “maintenant il va falloir vous affirmer et vous imposer face à ces bougres. Vous faites du très bon boulot, ayez confiance en vous, il faut travailler là dessus”. Je lui ai répondu que c’était déjà en cours.
C’est donc avec un grand sourire que je suis revenue à mon bureau. Autant dire que l’envie de bosser n’est plus trop présente tellement je suis sur mon petit nuage. Je regarde l’heure : 11h.. ah seulement… Bon bichette faut quand même que tu t’y remette un peu, la journée est loin d’être finie.
Après un après-midi à me prendre le chou sur des chiffres et des statistiques, il est de temps pour moi de redevenir civile. Changement de tenue et en avant pour la mission courses. Je suis un peu agacée de moi-même car à la différence des autres semaines, je me suis loupée question organisation. Je n’ai pas pris le temps de faire ma liste alors c’est le bordel. Du coup je déambule dans les rayons et je perds un temps fou. Et je prends plus que nécessaire… Bon tant pis c’est comme ça. Je peux pas être tout le temps parfaite haha Fais au mieux et dépêches toi car là t’es juste en train d’asphyxier sous ce masque, et je parle même pas de la buée sur les lunettes…
17H45 j’arrive enfin à la maison. C’est bien la campagne mais c’est loin des grandes surfaces qu’on se le dise, vivement que le jardin soit opérationnel !!
Chérinou vient à ma rencontre pour m’aider avec les courses. Oooooh mon prince charmant, je suis amoureuse. Par contre tu feras gaffe mon chéri, tu as la trace de l’oreiller sur la joue là… Je constate donc que son après-midi a été très fructueuse une fois de plus.
Après avoir fini de ranger les sacs (ce qui m’a pris une éterrrrrrrrnité car je déteste ça), j’ai envie de changer les idées. Chérinou est sur l’ordinateur nickel donc je peux monter aller écouter du bon son et me déchainer dessus. Je vous laisse imaginer la tête d’Amour quand il m’a prise en flagrant délit de folie sur le dancefloor.
Ce soir chérinou n’a pas faim. En même temps, il a fait un quatre heure bien gourmand. Du coup je vais être honnête avec vous et ce soir ça à été du grand n’importe quoi pour moi. C’est simple, j’ai grignoté tout ce qui me tombait sous la main. Saucisson, carotte à croquer, cervelas, tomates cerise, fromage, amande…. Pah pah pah, le carnage quoi. Bon je me suis faite ensuite un bol de soupe histoire de me contenir. C’est comme ça, les hormones que voulez vous.
21h50, je déclare officiellement le weekend commencé héhé le sport aujourd’hui ne m’a presque pas manqué, mais il faut le reconnaître, un journée off ça fait vraiment du bien. Maintenant ya plus qu’à croiser les doigts pour que demain je réussisse à me lever pour le cardio guidé hahaha
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