20 mai : remise à niveau des émotions
Autant hier le sommeil m’a fui, autant ce jeudi je l’ai bien retrouvé. Faut dire que trop d’émotions c’est fatigant. Alors là, avec sept heures de repos au compteur (soit un exploit pour moi), à l’ouverture de noeils je suis relativement bien.
Le réveil affiche 08H30. Ca va je suis laaaaarge. Mon rendez-vous avec la psychologue est à 11H00. Alors ce matin je vais prendre mon temps pour déjeuner, papoter un peu avec les copines et faire l’otarie dans le canapé. Bienveillante ce n’est même pas la peine d’insister, je ne ferais pas de sport en ce début de journée.
Comme à mon habitude, même en étant en avance, j’arrive à défier le temps et ensuite à courir partout pour être à l’heure. Oui, je m’auto-saoule pas d’inquiétude là-dessus. Alors après avoir une fois de plus traînée comme il se doit, je n’ai pas le temps de me sécher les cheveux avant de partir. Mais ça c’est aussi la faute à mon dressing. Si je savais comment m’habiller dès le départ, je ne perdrais pas autant de temps à choisir ma tenue. Donc, en plus d’avoir maintenant une armoire en véritable chantier, j’ai les cheveux qui commencent à friser. Bon au moins la psychologue verra que je suis tout à fait naturelle !
11H00 je suis une fois de plus installée dans sa petite chaise en plastique. L’odeur des huiles essentielles est toujours aussi agréable. Je suis quand même plus à l’aise que mes précédents rendez-vous. Heureusement me direz-vous, au moins ça veut dire que je progresse.
Pour une fois, j’ai de nouvelles choses à lui raconter sur l’armée ! Entre ma visite d’hier et ma démission refusée, au moins je ne suis pas venue pour rien. C’est fou le don qu’elle a pour me faire voir les choses différemment. Elle me demande mon ressenti, ce que je pense de tout ça, les actions que je peux mener. Pffff en toute honnêteté je suis encore un peu dépassée. Je suis lasse de toujours avoir à me battre. De devoir encore suivre des procédures et de ne pas être sûre de ce qu’il va se passe à la fin. J’ai l’impression que plus j’avance et plus les voyants deviennent rouges. Je sais que je devrais faire recours de la décision de non agrément, mais je sais pertinemment qu’une fois encore cela sera rejeté. alors pourquoi s’épuiser dans des démarches sans fins ? J’ai encore un bon mois pour me décider. Avoir le déclic pour encore écrire tout un laïus sur mes raisons et choix de mon départ, pour réussir à les convaincre de me laisser partir. Mais quand je vois que ça n’a pas fait déjà « tiilt » dans leur tête la première fois…
Toujours est il que mon ressenti est encore un peu flou. Il englobe de la colère, de la déception, de la lassitude, de l’exaspération. Et maintenant également de l’incompréhension quand je sais encore tout ce qui m’attends sur la procédure pour être réformée. J’ai passé une étape avec la visite sur base, je pensais y voir plus clair après ça et au final, je ne peux toujours pas dire quand je serais fixée sur mon avenir. Dans l’armée, quand vous demandez une fourchette c’est un peu comme Chronopost. Sauf qu’au lieu que l’on vous dise « entre lundi et samedi » là on vous répond « entre quelques semaines et quelques mois ». Laaaaaaarrge.
Puis la psychologue me propose d’effectuer un travail chez moi. Celui d’écrire une lettre par exemple à mes chefs ou à ces personnes qui m’encombrent l’esprit et de leur dire ce que je ressens. Bien entendu faut pas poster la lettre hein, mais le faire comme un exutoire, sachant qu’en plus j’aime écrire. Je trouve l’idée ingénieuse. Dans mon cas, il est plus simple de m’exprimer au travers de mots que face à une personne par exemple. Donc je garde l’idée en tête, on ne sait jamais, cela pourrait aussi me servir pour d’autres situations.
Puis je ne sais plus comment on en vient à parler famille et le cancer de papa. Beaucoup de noms d’oiseaux me transpercent. Finalement en parler aussi me décharge. Je laisse couler. J’évacue un trop plein de sentiments qui s’est accumulé en quelques semaines à peine. Il s’est passé en ce mois mai tellement d’évènements en l’espace de si peu de temps, alors que cela faisait des mois que tout stagnait. Je n’étais finalement pas prête pour tout encaisser d’un coup. En même temps, est-on jamais prêt pour de telles situations?
Ce rendez-vous avec elle me fait du bien. Certes je ne fais que parler, ça pourrait paraître futile. Mais c’est comme si je déposais ces mots qui m’alourdissent le coeur et la conscience dans une boite que je peux laisser ici, et ne plus l’ouvrir. Je vide ma soupape sans jugement, sans peur du qu’en dira t’on. Je libère de la place pour essayer d’accueillir cette fois ci des sentiments plus légers et positifs. Repartir avec des pensées moins encombrées et retrouver le côté positif des choses. Et rien que pour ça, je suis d’accord d’ouvrir mon porte-monnaie.
12H10, je suis sur la route du retour. Comme d’habitude, les neurones tentent des connexions entre eux pour essayer de comprendre tout ce qu’il vient de se passer. Ils classent certains dossiers, en laissent d’autres en attente et estiment que mon moral pour la journée peut reprendre du poil de la bête. J’acte cette décision et c’est donc le sourire aux lèvres que j’arrive chez moi pour préparer le repas du midi.
L’après-midi passe sereinement. Je retrouve bien entendu mon énergie d’antan et quand vient 18H00, je m’en vais chausser mes baskets pour attaquer mon cours de fitness ! Oui, rien de tel qu’une bonne séance de transpiration pour finir d’évacuer toutes les pensées de la journée et repartir ainsi sur des bases plus saines. Alors c’est parti pour continuer sur la deuxième semaine du programme FOCUS T25 BETA. Oui, vous comprendrez bien qu’avec les derniers événements, j’avais fait une pause dans mon planning sportif.
18H10, lancement de la vidéo « rip’t circuit ». Boudiouuuu, j’avais déjà oublié la cadence qui m’attend. En même temps, ce n’est que la seconde fois que je l’a fait hein. C’est donc parti pour faire bouger chaudement l’ensemble du corps… L’avantage ici c’est que le kangourou n’est finalement pas trop présent. Je saute moins qu’à l’accoutumée et ce n’est pas plus mal. Je souffre toujours autant, notamment avec ces exos pour les abdos. En revanche, j’aime bien la partie avec des haltères. Ca change, c’est cool et pour une fois, je ne me sens pas trop larguée car j’arrive même à suivre le rythme. Du coup, je pense que je vais également penser à m’acheter des haltères de 3KG histoire de me challenger un peu plus pour les prochaines semaines. Non mais allô, vous avez vu ce que je pense? Je ne souffre pas assez, faut que je m’en rajoute haha
25min plus tard, mon corps a fait de la résistance. Mes bras n’ont pas voulu faire de pompes du pieds et mes jambes se soulever pour faire des crunchs. Bon ok, il y a plein d’autres mouvements aussi qu’il n’a pas voulu suivre. Mais la liste est trop longue à énumérer. Quoiqu’il en soit, guedin que je suis, je ne désespère pas (après tout il me reste encore un peu plus de trois semaines pour évoluer) et même que je continue avec la séance de let’s get up basée sur le renforcement musculaire avec haltères haha
19H15, je déclare mon corps décédé. J’en ai sué sa grand mémé mais quand même avec le sourire. Et finalement je suis bien. Comme apaisée. Même si ça sent le phoque à plein nez. Ce soir je décide de faire comme le phénix et de renaître de mes cendres. Alors demain, je me promets de continuer mes efforts, de ne pas lâcher et rester positif autant que possible et ce, malgré les doutes, les peurs et les incertitudes qui m’attendent. Il est temps de reprendre un semblant de contrôle à ma vie.
N’hésite pas à t’inscrire par ici (si ce n’est pas déjà fait), si tu veux être au courant des derniers articles publiés.
Et viens faire également la connaissance de Gisèle, ma licorne, sur insta ! Je suis certaine qu’elle te plaira 😁