26 avril : top départ
Mon état d’esprit de ce matin? Combatif. Après un dimanche vraiment de laisser aller et de grignotage, il est temps que je reprenne les choses en mains. J’aimerai bien qu’aujourd’hui soit mon déclic « alimentation ». Pour le sport, je suis au taquet mais pour la bouffe j’ai encore pas mal de progrès à faire. Rendez-vous compte, hier brunch à 11h avec smoothie, omelette, bacon et tartines, goûter ananas à picorer à 16H et plat de pâtes/chorizo/gruyère à 18H. Un vrai carnage. A ce niveau là, je ne compte même plus les deux cuillères de Nutella. Ok j’ai les hormones en vrille car bientôt Dame Nature va se pointer, mais quand même.. Je suis faible… Et j’ai un peu honte aussi. Comme quoi, je ne suis pas parfaite et j’ai encore mes démons. Mais il y a des jours c’est plus fort que moi et je ne peux pas me contrôler. Je suis consciente que c’est aussi en grande partie à cause de ça que ma silhouette ne s’affine pas plus. Mais Bienveillante est au taquet aussi et je sais qu’elle va pas me lâcher.
Alors oui ce matin j’ai la niaque. Je suis d’autant plus motivée que c’est aussi le départ de l’aventure BBL2021. Alors certes je ne le fais pas encore, mais je sais que beaucoup de femmes se sont lancées dans cet odyssée. Comme ma copine Anne-Sophie, ma fameuse binôme de course. Alors même si on ne fait pas le même programme, le fait de se caler des horaires pour pratiquer le sport ensemble permet de se motiver. Et quoi de mieux que de retrouver un rythme pour intégrer de nouvelles habitudes. Il n’y a même pas quatre mois, je me levais à 5H00 pour faire du sport. Depuis que je suis en arrêt, je n’ai plus de raison de me lever si tôt. Pour autant, je pense sincèrement que refaire une partie de mon sport le matin m’aidera grandement à me réguler et à construire ma journée. Alors en ce 26 avril, je prends la décision de recommencer à vivre le matin.
C’est ainsi qu’à 06H50 mon corps n’a pas compris ce qu’il se passait. Ma tête était prête mais pas le reste haha alors je respire un bon coup, engage une conversation interne en lui assurant que tout va bien se passer, et commence à émerger de ma torpeur. Pour être honnête, je ne suis pas du tout prête pour faire du HIIT avec shaun-T comme ça au saut du lit. Non non non. Le diesel a toujours besoin d’un temps de chauffe. Alors après avoir réussi à me traîner hors du lit, une pensée à maître Yoda, qui elle devait déjà être à la fin de son entraînement, et envoyer un sms à ma binôme pour prévenir que j’étais quasiment opérationnelle (hahaha), je m’installe sur mon tapis et lance la vidéo de Lucile Woodward concernant sa routine gainage anti-mal de dos. Le titre me plait. Ca annonce certes du gainage, mais de la douceur également. Parfait pour déverrouiller mes articulations. Alors lèteucego.
La séance se passe bien. La plupart des exercices sont accessibles. Bon l’un des seuls que je n’ai pas réussi à faire est quand, allongé sur le dos avec les jambes repliées, il faut passer sa serviette derrière les pieds. Crise de rire, j’ai les bras trop court. Mise à part ça, dans l’ensemble j’ai beaucoup aimé. J’ai bien senti le bas des abdos, signe que j’ai bien travaillé.
Après quoi, j’ai aussi voulu retenter sa fameuse vidéo de 6min abdos intensifs. J’ai bien dit retenté haha car déjà rien que d’être allongée et de tendre les jambes au dessus des hanches c’est compliqué. Mais bon j’ai fait ce que j’ai pu. Un jour peut-être j’arriverai à faire mieux. Et enfin, pour terminer mon programme, l’heure du HIIT et du FOCUS T25 a sonné. Au menu, on va bouger tout le body. Alors je cours sur place, les boubous font chiccaboumboum, je squat, je fente, je pompe, je meurs… Et on recommence. Je suis heureuse quand les vingt-cinq minutes se terminent. Je confirme donc que du Shaun-T le matin, ça décape les excès de la veille.
Malgré tout je dois le reconnaître, faire mon sport tôt le matin m’a mise d’excellente humeur. Aussi, après la douche, comme je suis d’un naturel jovial, je décide pour l’occasion d’enfiler ce joli ensemble brassière/culotte que je viens de m’offrir. A me voir, je me trouve jolie et plus féminine. Bien plus que quand on laisse tout pendre sous son t-shirt hein Du coup je suis impatience de montrer tout ça à chérinou à son réveil. Et autant dire que ce moment arrive très vite. Et la déception également. C’est ainsi que sans même une once de vaseline, quand le chéri a vu ma tenue, j’ai eu le droit a un « en terme sexy on a connu mieux ». Badaboom. Tapis. Alors je me suis renfermée sur moi-même. J’aurai pu engager une conversation digne d’une adulte mais non, j’ai été trop vexé. Alors, je préfère faire du bouddhisme. Je lui en reparlerai plus tard mais entendant, t’inquiète mon coco que ça va chier des bulles carrées. Heureusement que les copines sont là pour remonter le moral. Alors après un coup de fil à maman et maitre yoda, je suis de nouveau de bonne humeur. Et d’ailleurs, il est temps maintenant d’aller préparer le déjeuner.
Cet après-midi, j’enfile mon habit d’écrivaine en herbe. Il est temps que je couche sur papier mes exploits des derniers jours. Au départ je le reconnais, j’ai la flemme d’écrire hihi mais c’est comme dans le sport. Passé les cinq premières minutes, après je plonge dans mon monde et en général, il n’y a pas grand chose qui peut me perturber. Sauf cette fois. Ce moment où mon téléphone vibre et je sais que c’est une copine du bureau. Alors mon cœur s’accélère, ma main attrape l’appareil et je commence à lire. Le texte devient flou au fur et à mesure et ma belle détermination laisse place à l’incompréhension et à la déception. Même si au fond de moi je le sentais, j’avais quand même un espoir. Parce que je suis naïve et que je crois en la bienveillance des gens. Parce que je me suis dis que j’avais une bonne étoile et qu’elle ne m’abandonnerait pas. Mais là, comme un ballon qui éclate, mon espoir vient de disparaître. L’armée a, à priori, décidé de ne pas me laisser partir. Six long mois d’attente pour m’apporter cette seule réponse. Dans ma tête c’est confus. Même là pourtant je me dis que ce n’est pas possible et qu’elle va changer d’avis. Tant que je n’ai pas le papier officiel, pour moi tout peu encore se produire. J’ai quand même ma Bienveillante qui me met en garde de ne pas me faire trop d’espoir, la chute serait encore plus douloureuse. Alors pour le moment, je décide d’évacuer ma peine et ma frustration en pleurant. Au moins une fois dehors, cela fait de la place à l’intérieur. Je descends ensuite rejoindre chérinou pour lui en parler. Il a de la chance, la colère contre lui s’est envolée. Il me console et je sais qu’il a raison. Il m’avait prévenu de me préparer au pire. Après comme il dit, il y a pire dans la vie. Nos projets mettrons plus de temps à voir le jour mais ils finiront par se réaliser. Oui c’est énervant de toujours repousser les choses mais il faut faire avec.
Ma peine se calme. Je décide de faire comme si je ne le savais pas. Tant que mes chefs ne m’ont pas appelé, je ne suis pas au courant. Je verrais au moment voulu les options qui se présenteront à moi. Pour le moment, comme mon père et chérinou me le conseillent « vis et profites du moment présent ». Et ils ont tellement raison. Puis ça tombe bien c’est bientôt l’heure de l’appel en visio avec ma mère et ma cousine. On va passer un moment de joie toutes les trois à se déhancher sur du Shaun-T. Et oui car c’est aujourd’hui que l’on débute ensemble ce nouveau programme Let’s get up sur 30 jours.
18H00, je suis en ligne avec ma mère. Victoria tente de nous rejoindre. Les soucis de réseaux, d’ordinateur, de sélection de la vidéo commencent. Mais dans la famille on ne recule pas devant la difficulté haha alors 30min plus tard, on arrive enfin à lancer toutes les trois la séance et à débuter le show. On se pique des fou-rire. Même si on rigole, tout le corps travaille. A peine l’échauffement terminé que j’ai déjà les cuisses en feu. Niveau coordination, les premiers temps c’est galère. Puis au fur et à mesure que les minutes passent, on se libère de plus en plus puis on se laisse emporter par la musique, le décor paradisiaque et ce prof qui donne le smile. Et qui soit dit en passant, possède le fessier de mes rêves. Bref, trente minutes plus tard, on est lessivé, parfumé fragrance Fennec n°5, les joues rouges mais fier de nous. En tout cas pour moi c’est une certitude, la danse a un effet thérapeutique. Maintenant je suis plus détendue, je repense positivement.
Après un dernier au revoir et des bisous virtuels, retour à la vie de couple et la préparation du diner. Comme j’ai anticipé (haha), ma pâte à pizza est déjà prête et les asperges cuites ! Ne reste plus qu’à confectionner chacun sa pizza. Bah voui, vous imaginez bien que l’homme ne va pas se contenter de légumes. Alloooo, c’est une pizza. C’est ainsi qu’une demi-heure plus tard, nous pouvons enfin passer à table. Je relève une belle victoire quand même. Je n’en ai mangé que la moitié. Croyez moi j’aurai pu l’engloutir entièrement, surtout quand à côté de moi ça sent limite comme la flammekueche. Mais non, j’ai réussi à me contenir et à me garder le reste pour demain soir. Bon ok, pour être honnête, comme il restait un peu de pâte, on a également préparé (surtout chérinou je le reconnais), une mini pizza au nutella pour le dessert. Une tuerie. Et pour le coup, même pas une once de culpabilité en la dégustant. D’ailleurs chose surprenante, c’est que même après ça, je ne me suis pas sentie gonflée ou avec la sensation d’avoir trop mangé. J’étais bien. Une bonne tisane pour faciliter la digestion et le reste de la soirée est passée comme une lettre à la poste.
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