11 avril : un dimanche pas si reposant
Hier, à part mon rendez vous chez le médecin qui m’a prolongé d’un mois encore, je n’étais qu’une larve qui a rampé toute la journée. En même temps, quand je vois le sport que j’ai réalisé cette semaine, je me dis que là j’ai eu le contrecoup. Aussi ce matin, j’ai des envies de me bouger un peu plus la nouille. Alors oui le dimanche c’est le jour du seigneur et en temps normal je ne fais rien. Mais ça c’était surtout avant, quand j’avais une activité professionnelle la semaine et que le dimanche me servait de ce fait à recharger les batteries. Là, je dois bien admettre que j’ai la chance au cours de ces sept jours de pouvoir faire autant de temps de pause que j’en ai envie. C’est quand même à double tranchant, car on s’habitue vite à la fainéantise et il est difficile ensuite de s’imposer des objectifs. Mais ce matin il serait temps que je m’occupe aussi un peu de la maison. C’est comme le coiffeur ça, du jour au lendemain ça va plus et il faut faire quelque chose. Ici, comme par enchantement, je découvre trop de poils de chien, trop de chose qui traînent, besoin de faire place nette. Mais ça c’était avant. Avant cet appel de papa qui m’a chamboulé l’esprit. Alors en raccrochant une demi heure plus tard, toute motivation m’a quitté. Je suis restée là sur mon canapé, a essayé de garder contenance mais c’était compliqué. Ca va passer, c’est juste qu’il faut digérer la pilule. Oui la médecine a fait beaucoup de progrès ces dernières années alors il faut garder le moral et continuer de positiver. Mais là tout de suite, je me suis mise à sa place et j’ai imaginé toutes les émotions qu’il a dû ressentir ces derniers jours. Ça été horrible. Et moi qui me disait que s’il n’appelait pas c’est que tout allait bien, j’étais vraiment à côté de la plaque. Enfin bref, il est confiant alors je le serais aussi. C’est juste que l’esprit humain s’attend toujours au pire des scénarios. Mais comme j’aime le dire, le positif appelle le positif alors il ne faut pas se laisser abattre. Et c’est sur ses paroles encourageantes avec moi même, que je suis partie me vider la tête en astiquant ma cuisine.
Une fois celle ci décapée au vinaigre blanc et bicarbonate, que le four micro-onde brillait à nouveau et que l’on pouvait s’admirer dans les plaques de cuisson, je me suis installée devant les restes du puzzle. Vous savez cette fameuse activité de couple que j’avais proposé à chérinou… Ben ça fait longtemps qu’il a déserté la chaise. En gros il a fait le milieu du tableau, là où c’est le plus simple, et à laisser en plan tout le contour qui se compose de différents bleus. Le petit sagouin. Et ça m’énerve de voir cette oeuvre à l’abandon si près du but. Oui je pourrais la ranger et hop on n’en parle plus, mais ne me demandez pas pourquoi, il y a truc au fond de moi qui m’interdit de le faire tant que cette dernière ne sera pas assemblée entièrement ! Alors je m’installe dans une nouvelle faille spacio temporelle et essaie de donner pleinement vie à cette peinture en relief, pendant que chérinou joue à Minecraft dans la pièce d’à côté.
Quand ma patience atteint ses limites, il ne me reste plus grand chose à emboîter. En me levant je lui lance un regard qui signifie que l’on va se retrouver avant ce soir pour clôturer ce chapitre. Après quoi, je mets en route Robot l’aspirateur, lance une machine et file salir ma cuisine pour préparer le repas.
Deuxième déception de la journée. Je viens de terminer le remake de Final Fantasy VII. OMG, les vicieux ont en plus coupé le jeu en deux. Et la seconde partie ne sortira pas avec 2022 voire 2023. L’abus. Donc en plus d’être dégoutée, je suis à nouveau désoeuvrée. Certes il y a d’autres jeux que je pourrais faire, mais j’étais tellement à fond dans celui là que du coup le reste me paraît fade. Alors je range la manette et attendrais mon prochain déclic pour la reprendre. Que vais-je faire maintenant… Je pourrai écrire, mais je n’ai pas envie. Je pourrai regarder Netflix mais je n’ai pas envie. Je pourrai aller marcher mais je n’ai pas envie. Pourtant il faut bien que je trouve quelque chose à faire. Je vais donc commencer par embêter chérinou. Depuis qu’il a repris son jeu c’est à peine si on se croise la journée. Même la nuit d’ailleurs… Je sais pertinemment qu’il va m’envoyer boulet mais c’est pas grave, au moins pendant dix minutes j’aurai une interaction avec une personne réelle hein…
Comme convenu, je ressors de la pièce avec un « sale gosse, va jouer ailleurs » mais il n’a pu quand même s’empêcher de rire. Faut dire que je sais être très persuasive quand je le veux. Je décide de ranger un peu le bordel que j’avais prévu de faire ce matin. Des trucs tout bête hein, du style ranger le linge étendu, jeter les cartons qui s’entasse sur la table, arroser les plantes qui commencent à faire la tête…. Une tâche en amène toujours une autre mais pourtant, je suis stoppée nette quand j’arrive devant mon dressing. C’est l’apocalypse ici. Mais cette corvée est très grosse pour une dimanche. Alors je fais comme si je n’avais rien vu, empile mon linge en priant pour qu’il ne tombe pas et repars comme si de rien n’était.
J’arrive à m’occuper juste qu’au soir en traînant sur les réseaux sociaux et en organisant mon bullet journal. Mon humeur s’est améliorée et je suis moins mélancolique. Au vu de l’heure d’ailleurs, je pense que je ne devrais pas tarder à entendre une voix s’exciter pour me demander « on mange quouaaa? ».
Demain une nouvelle semaine s’annonce. Je vais attaquer la troisième du FOCUS T25 avec Shaun-T. En général c’est là que ça devient plus compliqué. La motivation des premiers jours s’est un peu dissipée, on sait maintenant ce qu’il nous attend et on est impatient de voir les premiers résultats. Alors croisons les doigts pour que je réussisse à tenir le coup.
La journée se finit quand même sur une belle note positive car comme promis, juste avant d’aller me coucher, je réussis à placer la dernière pièce du puzzle à sa place. C’est beau quand c’est terminé. Maintenant je vais pouvoir le ranger héhé Je sais que cela ne sert à rien, mais en le remettant dans sa boite, j’évite de l’émietter complètement. Je le plie en quatre comme un drap avant de le ranger. Oui ça me faisait mal au coeur de le détruire entièrement après avoir passer tant de temps dessus. M’est d’avis que je ne doit pas être la seule à faire ça….
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