02 avril : un réel changement ?

02 avril : un réel changement ?

Aujourd’hui je vais mieux. Hier était une journée en demi-teinte. Petit retour pour vous expliquer la situation.

Jeudi 1er avril

Ce matin je me lève en même temps que le soleil, c’est pour dire si c’est tôt pour moi. Surtout en ce moment. J’ai un début de mal de dos aussi. Je crois que mon corps exprime mon mal être… Bref, rajouté à ça, mon esprit n’est pas des plus sereins. Il a rêvé boulot, que l’on m’annonçait que ma démission était rejetée et que je devais revenir bosser sans délai. Pourvu que je n’ai pas le don de Madame Irma… 

Je suis également perturbée par le fait que c’est aujourd’hui que mon papounet se fait opérer. On a beau faire genre tout va bien, même si ce n’est pas moi qui sera sur la table, je stresse quand même. Pour m’occuper l’esprit, j’ai rendez-vous à 09h30 chez la psychologue. Comme quoi le destin est bien fait par moment.

J’arrive chez elle sans trop savoir quoi est-ce je vais lui raconter. Ma situation niveau boulot n’a pas évolué depuis notre dernière rencontre et j’avoue ne pas être des plus loquaces ce matin.

Une heure dix plus tard, je ressors plus sereine. Finalement cette séance m’a fait du bien. Grâce à elle je viens de prendre conscience de tout le chemin que j’ai parcouru depuis maintenant deux mois. Je suis arrivée chez elle complètement raplapla, à pleurer sur mon sort, à ne pas savoir vraiment comprendre mes émotions, à avoir peur de demander de l’aide… Et aujourd’hui je me rends compte que j’ai réussi à classer certaines affaires dans mon cerveau. J’ai évacué beaucoup de colère et de rancoeur que j’avais envers l’armée. Je vis une rupture sentimentale avec elle et je suis désormais dans la phase d’acceptation. En parler ne me mets plus dans des états catastrophiques. Enfin du moins pour le moment. 

J’ai pris conscience également que j’apprends vraiment à me connaître ces derniers temps. Depuis février je pense à moi et surtout, personne ne pense pour moi. Bon ok, sauf de temps en temps chérinou mais c’est pour la bonne cause. Je développe de solides barrières mentales grâce au sport et je commence à me projeter dans le futur. Il y a encore beaucoup de zones d’ombre, mais dans les grandes lignes, je sais ce que je veux et ce que je ne veux plus. J’ai des projets avec mon blog mais également avec chérinou. Le seul hic c’est que l’on ne sait pas quand ils pourront vraiment voir le jour. Comme un ex trop collant, l’armée est toujours accroché à mon pied et ne veut pas me laisser partir. Mais comme les pansements, un jour ça finira pas lâcher prise, quand elle aura compris elle aussi, que notre histoire est réellement terminée. 

La psychologue est contente du travail que j’ai effectué, et même surprise comment j’ai su rebondir aussi vite. Ma reconstruction n’est pas terminée mais je suis sur la bonne voie. J’ai repris rendez-vous pour fin mai. D’ici là, j’espère que les choses auront bougé et en fonction, je verrai s’il est nécessaire de revenir la voir.

Le reste de la journée sera donc repos. Dame nature m’a complètement vidé de toute énergie, et même si j’étais bien partie pour le nouveau programme FOCUS T25, au vu des crampes abdominales que je ressens, mieux vaut laisser couler pour aujourd’hui.

La soirée se finira quand même sur une note positive quand j’ai pu entendre mon père au téléphone et qu’il se sentait bien. Comme si la pression de la journée retombait, je n’ai qu’une envie maintenant, c’est de dormir.

Aujourd’hui

Oui ce matin ça va mieux. Ok je n’ai toujours pas de nouvelles du bureau et mon esprit reste préoccupé, mais je décide d’en faire abstraction. Et croyez moi, avec le mal au bas des reins et les maux de ventre que je me tape, ce n’est pas difficile.

Après le petit déjeuner, composé essentiellement de tartines (pffff galère), chérinou décrète qu’il a envie d’aller marcher. Le monde à l’envers. Pour être honnête ma seule envie du moment et de rester coucher sous le plaid le corps entièrement recouvert de bouillottes bien chaudes. Mais comme on le sait, le mouvement est le geste guérisseur pour le mal de dos. Alors je monte me préparer, non sans râler un peu quand même. Après l’application de la crème chauffante sur la zone douloureuse, j’enfile mes nouvelles chaussures de marche qui ne demande qu’à découvrir le monde extérieur. Bienveillante est toujours là et me persuade que ça va me faire du bien . Mouais j’ai encore quelques doutes mais bon, disons que cela ne pourra normalement pas aggraver les choses. Allez, c’est parti, je serre les dents et en avant pour la conquête du pays.

Il ya des jours comme ça, où quand ça veut pas, ben ça veut pas. Au départ on est tout content, pour cette dernière journée de liberté avant la mise en place du confinement, on a décidé d’aller plus loin. Vers un petit village où, à chaque fois que l’on passait devant, on se disait « faut vraiment que l’on vienne se promener par ici ». Mais la balade s’est vraiment transformée en épreuve. Déjà le soit disant petit village, c’est juste un effet d’optique. Ici c’est une mini ville. Le chemin est parsemé d’embûches. A peine on arrive au point de départ de la balade, que l’on constate qu’un gros chien bien noir et totalement en liberté, nous a repéré. Autant dire qu’avec nos deux Jack Russel hyper sociables, on préfère éviter la bagarre. Alors changement de cap et on décide de faire la randonnée en sens inverse. Seulement, après 3KM de marche, on se rend compte qu’une bonne partie doit ensuite se faire sur la route départementale. Chérinou est exaspéré et met fin à la promenade. On rebrousse chemin, on essaie de faire quelques détours afin d’atteindre quand même les 7KM et on rentre à la maison un peu blasé. De mon côté, je suis quand même soulagée d’être de retour. Je suis limite courbée en deux tellement j’ai mal. Ca m’arrive pas souvent mais quand c’est le cas, autant dire que je ne fais pas semblant…

16H30 je suis à nouveau allongée dans le canapé. Chérinou m’annonce qu’il doit s’absenter pour un rendez vous. Ok file Amour, mais dépêche toi de rentrer car moi je crève la dalle et que je n’aurai aucun scrupule à manger sans toi. Non parce que je veux bien être gentille mais les tartines de ce matin ça fait longtemps quelles sont digérées hein

Une fois l’homme parti, je monte me remettre de la crème chauffante dans le bas du dos. Mes crampes au niveau du ventre se sont un peu calmées. Je laisse passer une demi-heure et ne voyant toujours pas chérinou revenir, je me dis qu’il faut que je trouve une activité sinon je vais réellement manger sans lui. Je sais que je suis folle mais je décide quand même de continuer le programme de sport pour rattraper ma séance d’hier non faite. C’est une spécial abdos. Alors je me dis que vu que l’on sera concentré sur cette partie, il devrait y avoir moins d’impact pour le dos. Et au pire, je fais ce que je peux et advienne que pourra.

C’est ainsi que 25min plus tard, je ressors aussi fraîche que le restes d’épluchures mis au compost il y a deux jours. Honnêtement ça c’est plutôt bien passé. Certes j’ai évité de faire certains mouvements car j’avais un peu peur pour mon dos mais je les ai remplacé par d’autres où je me sentais bien. J’ai pris les options sans impact quand fallait faire par exemple les montées de genou mais dans l’ensemble j’ai tenu bon. J’ai découvert de nouveaux exercices sympathiques qu’il me tarde de refaire en meilleur forme ! Oui je suis un peu blasée car je sais que j’ai les ressources pour faire tellement plus. J’ai moins transpiré et surtout c’est comme s’il me restait encore beaucoup d’énergie à faire sortir de mon petit corps. Je n’ai pas cette sensation d’être vidée et apaisée. Mais bon, je prends quand même ce que j’ai réussi à faire car c’est toujours mieux que rien.

18h, chérinou franchi enfin le seuil de la porte. La délivrance est arrivée, on va pouvoir manger. Autant vous dire que ce soir c’est du rapide avec des pâtes au pesto rosso ! En regardant mon frigo et ses étagères vides, je me dis que ça serait bien quand même que j’aille le remplir un de ces quatre. Mais l’homme m’a fait comprendre qu’il restait encore pas mal de choses au congel. Ok, je relève le défi de ne pas y aller avant mardi prochain. Bah oui, lundi c’est Pâques, tant pis je ferai une croix sur les chocolats !

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