Mars 2021

17 mars : toujours se relever

17 mars : toujours se relever

Hier je me suis couchée confiante et pleine d’assurance. La vie est belle et je suis capable de beaucoup de choses. Même si ce matin au réveil je suis courbaturée de partout. Depuis plusieurs jours maintenant j’ai de douleurs dans le haut du dos. Une sensation de crampe au niveau des omoplates. Si je m’étire trop ça se contracte et bonjour la torture. Et comme le corps est encore froid au réveil, autant dire que certaines positions sont un peu inconfortables. Mais ce n’est pas grave, ça va passer au fil de la journée. Cela ne m’empêchera pas de faire mon sport croyez-moi. Je ne dis rien non plus à chérinou car il serait capable de me sortir que je me fais vieille le bougre… Une fois debout, direction la cuisine pour le petit déjeuner avec bien entendu, Calimero à mes pieds. Il y a des matins comme ça où je lui couperait bien la tête pour ne plus l’entendre, mais je sais que chérinou m’en voudrait un peu beaucoup. Heureusement que la douce Kitty est là pour apporter un peu de calme et d’apaisement dans cette maison!

Après avoir préparé mon thé et rentré les fauves de retour de leur balade matinale dans le jardin, je m’installe dans le canapé et profite de ces quelques instants de plénitude avant le vrai démarrage de la journée. Le chien couine toujours mais je réussi à en faire abstraction. Je note simplement qu’il a dû se dire en se levant, qu’aujourd’hui il allait m’enquiquiner encore plus que les autre jours. J’avoue qu’il est bien parti pour en tout cas…. L’homme ne tarde pas à descendre également ce qui déclenche in facto l’ébullition des toutous qui retrouvent leur vrai maître ! Bande d’ingrats moi je vous le dis.

Ce matin chérinou a des réunions de prévues. Ce qui veut dire que je me vais me retrouver seule avec les poilus un certain temps. Autant dire le drame pour Looping. D’ailleurs, à peine Amour a mis ses chaussettes que déjà le chien est à l’agonie. Et moi avec. Alors comme je n’ai pas envie de perdre patience et d’avoir encore le rôle de la méchante, je décide également d’enfiler mes chaussures et de partir m’aérer l’esprit le temps que la bestiole se calme. Bisou à chérinou et en avant pour se décoincer les articulations tranquillement à la fraîche et retrouver un peu de quiétude. Pas de Lucile dans les oreilles ce matin. A la place, c’est mon maitre Yoda au téléphone puis ensuite ma maman. Le temps passe vite quand on parle avec mamounette. On rigole et discute de tout et puis certaines nouvelles tombent. Elles ne sont pas très bonnes. Alors j’essaie de paraître forte et de me persuader que tout ira bien mais au plus profond, ma nature angoissée refait doucement surface. J’aimerai que pour une fois la santé de mes parents soit au top du top. Malheureusement ce n’est pas le cas. Alors je raccroche le cœur un peu lourd et continue ma promenade en laissant filer quelques larmes. Par moment, je trouve le sort tellement injuste. J’ai envie de hurler et d’insulter cette force invisible qui a décrété que cela devait se passer comme ça. Sans m’en rendre compte je marche plus vite, comme pour laisser dernière moi tout cette rancœur et négativité. Je continue de déambuler dans les rues du village pour finir de me calmer. Quand j’arrive devant chez moi, les larmes ont séché et je suis déjà un peu plus sereine. Je décide de rester positive. La pilule est difficile à avaler mais j’ai foi en l’avenir et je me dois être optimiste pour aider au mieux.

A peine le seuil de la maison franchi que deux boules de poils me sautent dessus. Ok pour cette fois j’accepte autant d’amour. Je file en cuisine pour préparer le repas. Il est quasiment 13h, alors autant dire que l’homme ne devrait plus tarder également à débarquer. Au menu des tagliatelles de courgettes, avec des noodles et des crevettes sauce vin blanc citron. Pour ma part je sais que je vais grave me régaler.

Autant dire qu’aujourd’hui je ne vais pas être très productive. Travailler sur le blog et écrire ne sont pas mes priorités. Je sais que je n’arriverai pas à me concentrer assez pour faire quelque chose de qualitatif. Ce que j’ai envie c’est surtout de me vider l’esprit. Alors en ce mercredi, je vais me consacrer à l’activité physique. Et cela va commencer avec le vélo. Ca fait longtemps que j’en ai pas fait et sur squadeasy, il y a un challenge à relever. Allez hop je prends. 15KM à caser c’est faisable. Même si le temps n’est pas des plus fameux, je suis certaine d’échapper à la pluie. Je commence à connaître mon pays maintenant.

Au départ je ne sais pas trop où aller. Le problème c’est que depuis maintenant deux mois que je sillonne ma campagne, j’ai un peu fait le tour des alentours. Et pour être honnête, emprunter les mêmes chemins commence à devenir lassant. Surtout aujourd’hui quand déjà j’y mets de la mauvaise volonté. Alors comme je n’ai pas trop envie de souffrir des cuisses, je vais me limiter à un trajet relativement plat et donc aux abords de la maison. Mais force est de constater une fois de plus que quand je rentre vraiment dans mon effort ça va mieux. Sentir chaque partie de mon corps dans l’action, c’est aussi me permettre de penser à autre chose, de faire le vide dans ma tête. Je me concentre sur ses sensations, mon souffle, le vent sur mon visage, le bruit des roues. Et je chante. Je m’enferme dans mon monde et tant pis si on m’entend. Qu’est-ce qu’il peut arriver de pire? Qu’il pleuve? ok j’y suis habituée maintenant. Je termine ma balade de meilleure humeur et avec la fierté d’avoir relevé le défi. Franchement, merci à cette application d’exister. Sans ça croyez-moi, mon vélo servirait encore d’abri pour les araignées du cabanon.

Comme la motivation est revenue, je ne vais pas la laisser partir de suite. J’ai envie de continuer mon évasion mentale. C’est ma troisième semaine avec le programme Boxe and Fit conçu par Amad coach, ce n’est pas non plus le moment de lâcher. Honnêtement je sais que je vais encore transpirer sa grand mémé. Mais quand je me remémore dans quelle énergie positive je suis après, je ne me pose plus de question et file faire mon cours. Au programme, la séance de renforcement musculaire pour commencer, suivi de la partie cardio avec la chorée.

Cette semaine, je reprends les vidéos de la première semaine. C’est pas mal, cela permet de voir si on a progressé ou pas. On commence ainsi avec la partie abdominaux. Crunch, obliques et planche. Boom, ça envoie direct du lourd. C’est une certitude, je ressens bien mes bébés abdos. Même que lors du deuxième circuit, ils se contractent tous seuls les saligots. Vient ensuite mon bloc abhorré. Celui où il faut faire travailler les cuisses. Donc sans surprise, on attaque avec des squats, fentes et relevés de bassin. J’ai les cuissots qui chauffent bien. Je ne vais pas aussi vite que le coach, ce n’est pas possible car mes jambes ne veulent pas m’écouter. Néanmoins elles font le job. Elles savent surtout que ce n’est que le début et que ce qui va suivre va finir de les achever… Cette séance de renforcement ne serait pas complète sans travailler le haut du corps! Et oui, je rappelle qu’en boxe, TOUT le corps est sollicité. Et surtout les bras hein alors c’est tipar pour quelques round de pompes, de superman et de planche commando. C’est obligé, à la fin de son programme, on est certain de réussir à faire au moins une pompe sur pied.

La partie renfo check. Je suis bien chaude là. Et pour être honnête, je sens même que mon corps en redemande. Comme s’il avait envie d’évacuer toute cette négativité engendrée ce matin. J’ai envie de cogner, de laisser exprimer toute ma frustration. il faut qu’elle sorte. Et ça tombe bien car maintenant je vais commencer le « Boxe and fit » et autant dire que ça va envoyer du lourd. J’aime cette partie. On alterne le travail des bras et des jambes, celui du cardio et du renfo. La séance est ultra complète. Pas le temps de s’enquiquiner avec des pensées, on est là pour se dépenser un maximum. Les rounds s’enchaînent très vite, je ne vois pas le temps filer. Plus j’avance dans le cours et plus je dégouline. Je suis en transe. Je me donne à fond. Direct, uppercut, crochet, coup de genou, pompe, mountain climber et même burpees ! Je ne lâche rien. Je veux réussir. Je finis lessivée une fois de plus sur mon tapis. Mais wouahouh, quelle énergie. J’aime ce sentiment à la fin d’être vidée de toutes ces choses futiles. Seul compte le moment présent. La transpiration par chaque pore du corps, ces cheveux plaqués au front qui ne ressemblent plus à rien, la buée sur les lunettes tellement je suis une chaudière. J’ai atteins mon objectif. J’ai combattu la négativité par le sport et maintenant je suis bien. Je n’ai plus de jambes ni de bras mais je suis sereine.

La soirée se passe et je monte me coucher plus tôt que d’habitude. Faut dire qu’après toute cette énergie dépensée, je commence à fatiguer. Toutefois, avant de rejoindre Morphée, je décide de tester la méditation guidé de Lucile Woodward de son programme Listen and go. Au départ ça va. Elle prévient que le seul danger qui peut m’arriver, c’est de m’endormir. Vas-y, je le prends. La séance commence. Les minutes passent et je me laisse guider. Je ne suis pas tout à fait réceptive mais j’essaie de faire au mieux. Cet audio est fait pour se décontracter, alors pour y arriver, il faut d’abord faire l’inverse. C’est ainsi que je me concentre à contracter au maximum, une à une, chaque partie de mon corps puis à les relâcher ensuite d’un seul coup et j’observe ce qui se passe. J’ai l’impression de libérer de la vie. Bon en revanche, je ne vous cache pas que je n’ai pas réussi à faire cet exercice pour mon bassin et mon cerveau. Je me suis même demandée si pour le coup elle ne poussait pas le bouchon un peu trop loin. Je suis aussi restée un peu sur ma faim. Disons que j’ai trouvé qu’il se terminait d’un coup assez sec, sans transition avec le retour à la réalité. Et le comble pour moi, c’est le moment où elle nous demande de penser à plein de choses d’un coup, puis à son signal de tout arrêter. Finalement elle donne tellement d’exemples que je n’ai même pas réussi à penser par moi-même. Au lieu de ça, je suis restée focalisée sur sa voix. Mais bon, c’était quand même une expérience à tenter. Et je pense qu’elle m’a quand même été utilise car pour une fois, je n’ai pas eu grand mal à m’endormir rapidement.

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