13 mars : Le soleil malgré la pluie

13 mars : Le soleil malgré la pluie

Aaaarrgghh décidément, cette semaine aura été compliqué du début à la fin pour les réveils ! Aujourd’hui encore je peine à trouver la motivation de me lever. Des nouvelles reçues hier m’ont un peu chamboulé l’esprit. On a beau me dire de ne pas m’inquiéter, mais quand ça touche la famille c’est plus fort que moi. D’ailleurs pour qui cela ne le serait pas. Mais une fois encore, je bascule mon cerveau en mode silence (oui par moment ça fonctionne) et sors du lit comme un automate. Bon un peu rouillé le robot, faut le temps que les articulations chauffent. Je profite que toute la maisonnée soit encore endormie pour travailler un peu sur mon blog et établir les menus de la semaine prochaine. Comme ça hop hop hop, la corvée course de tout à l’heure sera rapide et efficace.

Alors que je suis happée dans mon « travail », c’est soudain la débandade dans les escaliers. Pas de doute, tout le monde est réveillé. Looping, comme son habitude, déborde d’énergie et s’agite dans tous les sens en couinant, pendant que princesse Kitty attend sagement devant la baie vitrée pour sortir. Il est donc temps de lâcher les fauves dans le jardin. M’est d’avis qu’ils n’y vont pas rester longtemps vu la tempête qu’il y fait. D’ailleurs, rien que savoir que je dois moi-même l’affronter pour remplir le frigo, ça m’épuise par avance. L’homme des cavernes descend à son tour. Oulalala, rien qu’à sa tête je sens que cela risque d’être compliqué. En ce moment il s’ennuie, alors il tourne en rond dans la maison et râle. Un homme quoi. Aussi, après le bisou du matin, je file sans demander mon reste faire rentrer les chiens et pars à la conquête des supermarchés.

Comme prévu, le fait d’avoir anticiper mes repas me permets de gagner un temps fou dans les rayons. Cette fois-ci, j’essaie même de ne pas dévier de mon objectif et de me contenter au plus juste de ce qui a sur ma liste. On se laisse souvent influencer par les soit disant promotion qui traînent ou ces yaourts qui donnent grave envie. Alors oui, un petit plaisir de temps en temps car je n’aime pas la notion de privation, mais c’est bien aussi de savoir respecter ce que l’on établi. Et cela fait aussi du bien au porte monnaie…

Comme à mon habitude en rentrant, je dépose les courses devant la fenêtre avant d’aller garer la voiture au loin. Évitons des aller retour inutiles n’est-ce pas. Et cela permet aussi à chérinou de rentrer les sacs au sec. A mon entrée dans la maison, grande surprise. Je constate que l’aspirateur a été passé, le lave-vaisselle vidé et l’évier débarrassé des tasses sales. Même que chérinou a commencé à ranger les courses. Je sais que c’est pas cool pour lui, mais rien que pour ça, j’adore quand il s’ennuie !! Pour ma part, cela me fait gagner un temps fou sur mon planning hihi Aussi, ne voulant pas le couper dans son élan, je le laises finir de ranger les boites de conserves et autres denrées consommable et m’attelle de mon côté à la préparation du déjeuner. Comme demain se sera un peu plus trash qu’à l’accoutumée (une bonne fondue savoyarde..), ce midi j’opte pour un poisson en papillote avec des épinards à la crème. Simple, rapide et goûteux.

L’après-midi se passe tranquillement. Trop pour chérinou qui tourne en rond comme un lion en cage. C’est fou ça de ne pas savoir comment s’occuper. Il me demande comment font les gens normaux. Je lui rétorque ne pas avoir la réponse à cette question étant donné que je ne fais pas partie de cette catégorie là. Allo chéri, je te rappelle que je suis éleveuse de licorne… Je lui propose donc de venir s’aérer l’esprit avec moi mais il décrète qu’il y a trop de vent pour lui et qu’il faut être fou pour sortir. Je suis d’accord que le temps n’est pas fameux. Mais je rappelle que nous vivons en Touraine, alors si on doit attendre que le soleil brille haut et fort dans le ciel, on risque de pas sortir souvent ! Mais je ne le ferai pas changer d’avis. Tant pis, alors comme à mon habitude, je chausse mes baskets, enfonce mes écouteurs dans les oreilles et pars affronter les éléments de la nature.

A peine dehors, j’admets que le vent souffle très fort. Mais je décide de rigoler. J’ai mis ma grosse parka et rien ne peux m’arriver. C’est même vivifiant de sentir cette force nous pousser. Du moins quand on est du bon côté… J’adore sentir mes cheveux s’envoler, voir les feuilles virevolter tout autour et ces arbres tanguer de part et d’autres. C’est subjuguant. Lucile m’accompagne encore cette fois. Sa voix résonne dans mes oreilles avec son nouveau cardio guidé « Never stop ». Une heure d’écoute au programme. J’avais envie de découvrir ce qu’il m’attendait avant de le faire en courant. Et je dois dire que je me suis laisser emporter par ces musiques solaires et motivantes. Cela contraste avec la météo actuelle. Ici les nuages défilent à tout allure dans le ciel. Puis d’un coup, tout s’assombrit et la pluie commence à s’abattre. Des petits grêlons sont même de la partie. J’enfonce ma capuche sur la tête et éclate de rire. Oui je suis complètement folle. Je me prends des rafale de pluie et il n’y a pas âme qui vive autour de moi. Pourtant à cet instant précis, je me sens complètement vivante. Avec le bon équipement on peut tout faire. Et maintenant je sais que dans ce pays, après la pluie vient toujours le beau temps. Ce n’est pas cette averse qui va m’arrêter. Et comme pour me donner raison, le vent chasse enfin les nuage set le bleu du ciel apparaît, majestueux. Le soleil s’impose à nouveau. Malgré l’air frais et les grosses flaques, je continue à tracer mon chemin.

Je reviens les cheveux bien emmêlés, le teint et le bout du nez tout rose mais pleine de bonnes ondes. Et surtout, 9KM au compteur. Chérinou n’a pas beaucoup bougé du canapé, il zappe les chaînes de la télévision en espérant un miracle je crois… Je discute un peu avec lui mais comme c’est sa journée grognon (il doit être dans sa semaine menstruelle je crois), je l’abandonne à nouveau (méchante que je suis) pour aller faire mon renforcement musculaire. C’est la vidéo que j’avais programmé hier mais que je n’ai pas eu la force de réaliser. Là encore, j’ai pas mal modifié mon planning sport cette semaine, aussi j’essaie de rattraper mon retard ! Pour être honnête, je ne suis pas des plus motivée à la faire. Quand je pense comment j’ai galéré en début de semaine et que là je dois la reproduire deux fois de suite, uuuuuuhhhhhh. Alors comme Bienveillante m’accompagne toujours dans ces moments là, je mets sur pause mes pensées et déplie mon tapis de sport. Vingt-cinq minutes plus tard, je boucle le premier tour. C’est maintenant que le mental rentre en action. Je m’accorde une minute de repos, histoire de m’hydrater un peu, penser à la team et toutes ces wonderwomen qui déchirent grave leur race, et je relance la vidéo. Si elles peuvent le faire, alors moi aussi je peux y arriver.

J’annonce que j’ai galéré comme il se doit. Mes jambes sont désormais en coton et surtout, que l’on ne me parle plus de squats, fentes ou montées de fessier! Sinon c’est simple, je fais un malaise. J’ai l’impression d’avoir monté l’Everest alors que ce que j’ai fait, ce n’est pas non plus la mer à boire. Mais il faut toujours être de ses exploits. Alors je décide de ne pas me comparer aux autres et savoure cette victoire. Car oui, s’en est une. Il y a deux mois de ça, je n’étais pas en capacité de faire ce que j’ai fait toute cette semaine. Alors la régularité commence à payer malgré tout. Chaque jour qui passe j’en fait un peu et c’est ça l’important. J’essaie de ne pas me laisser aller et de me prouver que j’en suis capable. Le sport c’est au final comme dans la vie. Une marche après l’autre. On ne devient pas un grand guerrier du jour au lendemain. Cela prend du temps et ça tombe bien car maintenant j’en ai.

Le reste de la soirée est paisible. La seule ombre au tableau de cette semaine c’est que finalement je n’ai jamais été recontacté par l’équipe de Lucile pour le casting. J’essaie de garder espoir et de me dire que peut-être ils le feront avant mardi prochain, mais au plus profond de moi la déception c’est quand même installée. C’est comme ça, je ne devais pas être la meilleure candidate. Mais cela ne m’empêchera pas de continuer mon parcours et de partager mes courbatures, mes doutes et mes bonnes ondes avec toutes les personnes qui m’encouragent chaque jour et qui surtout me soutiennent !

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