Mars 2021

09 mars : un regain d’énergie

09 mars : un regain d’énergie

Ce matin, deuxième rendez-vous avec la psychologue. Cette fois-ci, pas de mauvaise surprise et j’ai tout anticipé. Alarme à 8H00 et tenue prête dans la salle de bain. Comme ça badaboom, petit déjeuner tranquilou bilou et pas de perte de temps à sécher devant l’armoire pour décider quoi mettre. J’aime quand un plan se déroule sans accroc. Enfin presque sans accroc. Disons que j’avais pas prévu de m’enfoncer le vide pomme dans le pouce ni de renverser mon porridge sur la table. Et sans oublier l’eau qui a fuit de la bouilloire. Bref, un matin lambda dans la vie d’une licorne où j’ai encore fini par courir pour être à l’heure à mon rendez-vous.

Comme la première fois, je suis rentrée dans la pièce aux douces senteurs de lavande et me suis assise sur la chaise un peu raide pour les fesses. A nouveau je ne savais pas à quoi m’attendre. Pourquoi suis-je revenue? Va-t-elle vraiment m’apporter une nouvelle aide? Peut-elle encore me donner des pistes pour aller mieux? et finalement la discussion prend vie. La séance est bien différente de la première fois. Je ne suis plus dans le même état d’esprit aussi. Non, autant lors de la rencontre initiale j’étais dans la culpabilité, le stress, l’angoisse, le remord, le déni et la peine que là je suis plus dans la colère, la déception, le début d’une résignation et la prise de conscience. De la rancœur jailli de mes propos. Après analyse, j’admets également avoir été blessée dans mon amour propre et déçue du peu de considération que je considère recevoir. Ce n’est peut-être pas vrai, mais c’est comme ça que je le perçois. La thérapeute me dit de laisser libre cours à ma colère, de déverser ici, dans cette pièce, ce que je ressens vraiment. Ici il n’y a pas d’interdit dans mes propos, j’ai le droit de m’exprimer. J’en pleure même de rage. certains mots employés ne sont pas digne d’une licorne mais il fallait que cela sorte. J’ai fait beaucoup de chemin depuis janvier. J’ai reconstruis quelques marches solides pour gravir à nouveau ma montagne. Mais d’autres sont encore bien instables. J’ai toujours peur de l’avenir. Je suis déçue de savoir que l’armée n’a toujours pas rendu de verdict pour ma démission. Déçue et amère quand j’entends d’autre bruit de couloir. Depuis début novembre mon dossier n’a pas avancé d’un iota. Alors oui je suis en colère car j’ai l’impression d’être tombée dans les oubliettes pour cette institution que l’on doit considérer comme notre « famille ». Je sais qu’il va falloir que je sorte de mon silence et reprenne attache avec eux. Mais rien qu’à l’idée d’y retourner mon cœur s’emballe et le stress remonte. tout mon corps et ma tête rejette cette décision. Mes limites ont été atteinte et il m’est impossible de les ignorer. Ce temps là est révolu. Mes œillères ont disparu et je vois net désormais. Je décide enfin de préserver ma santé mentale et mon bien-être. Malheureusement, j’ai toujours ce sentiment d’être oppressée et mise en cage. Comme un prisonnier à l’agonie qui hurle sa peine d’être enfermé mais que personne ne daigne écouter. Je ne comprends pas leur raisonnement. On dit de moi que je suis indispensable mais je suis remplacée. Oui il fallait prendre des mesures pour palier à mon absence mais alors, cela prouve bien qu’ils arrivent à se passer réellement de moi. Alors pourquoi me retenir encore? Je suis lasse et soucieuse à la fois à l’idée qu’il va encore falloir que je me batte pour obtenir une certaine justice. Mes mains tremblent et une boule m’enserre à nouveau la gorge. Je ne sais pas ce qui m’attend réellement les prochaines semaines et oui cela me fait peur. C’est un combat qui va peut-être duré dans le temps, qui va me bloquer dans ma guérison et mes projets. Voilà mes craintes les plus profondes. Le dire à haute voix me fait du bien. La psychologue me dit que je ne serais pas seule, que selon ce qui m’attends je pourrais venir la voir pour me préparer mentalement à ne pas flancher. Cela me rassure un peu et le poids dans la poitrine s’allège. Oui je reviendrai la voir car oui j’ai besoin de soutien.

Je quitte la pièce bien moins angoissée qu’à mon arrivée. J’arrive à mieux faire la part des choses et à penser autrement. Je ne regrette vraiment pas d’avoir pris la décision de franchir sa porte car derrière elle, je trouverai certainement les réponses à la plupart de mes questions.

En rentrant j’ai un regain d’énergie. Savoir en plus que le reste de ma journée je vais la passer avec ma copine Dédé, ça me rends encore plus joyeuse. En plus, avec ce beau soleil j’ai envie d’être un peu plus féminine. Je suis quasi tout le temps en jean ou jogging, alors pour une fois que je vais rejoindre la civilisation, peut-être que je pourrais faire un effort non. Alors je file à mon dressing et analyse la situation. Après pas mal de minutes écoulées, de changement de tenues en tout sens et d’essayage de paire de chaussures, mon choix se porte finalement sur cette jupe en jean, pull noir à dentelle, collant et bottes. En général je ne mets jamais de collant. C’est pas très saillant pour mes boubous, ça les coupent en deux. Mais ça fait de belles jambes, et puis ils fait pas non plus super chaud, du moins c’est ce que je me dis. En descendant, je me demande ce que chérinou va en penser. Ca fait aussi un moment qu’il ne m’a pas vu me « féminiser » autant. Aussi, je suis assez fière de moi quand je le vois bloquer et m’admirer. Je sais qu’il ne me fera pas de compliments francs mais maintenant que je connais un peu le loustic, je sais pertinemment que parfois un regard vaut bien mieux que des mots. Dernier bisou langoureux et en avant pour une après-midi entre filles !

Ce midi c’est Thaï à emporter. Bon je commence déjà à regretter la jupe. J’avais pas pris en compte que pour manger à l’extérieur maintenant c’était soit en voiture soit poser son postérieur par terre. On a quand même pris l’option voiture. J’ai une amie très compréhensive. On décide ensuite de faire un peu les boutiques. Comme elle sait que je marche pas mal ces derniers temps, elle est d’accord pour qu’on les laisse les voitures sur le parking et que l’on fasse tout à pieds. Elle est pas extra hein

L’après-midi se passe et autant vous dire que le collant n’aura pas fait long feu. Le soleil est en forme, je sue sa grand mémé. Je profite des premières toilettes rencontrées sur notre chemin pour les enlever. Là encore, je regrette mon jean. qui dit jupe et transpiration, dit cuisses qui se frottent. Oui j’ai fait le programme jambes fines l’été dernier mais cela n’a jamais suffit à faire disparaître les problèmes d’irritations ! Donc autant vous dire que la prochaine fois, j’y réfléchirai à deux fois avant de faire ma coquette…

17H, je suis de retour à la maison. C’était vraiment une très chouette après-midi. Une fois encore, on a bien rigolé et profité de la joie de s’être retrouvé. Maintenant, il est temps pour moi de retourner à mes activités et de réaliser ma séance de sport avec Amadou. Bah oui, faut pas relâcher ses efforts et puis j’aime bien mes rendez-vous avec lui hihi

Cette semaine je teste deux nouvelles vidéos. Je commence donc avec les techniques pour acquérir les bases et intégrer les coups de pieds, puis j’enchaîne ensuite avec la séance de boxe and Fit 2. Ululululu terriblement intense. Autant dire que les bras ont tout donné. Direct, uppercut, kick avant, crochet, genou…. Un véritable combat chorégraphié. Le cardio monte, la transpiration dégouline, l’envie de se dépasser fait surface. J’adore ce cours. Je ne saurais pas l’expliquer. Ca me rappelle le temps où j’habitais à Paris et faisais du bodycombat. Ces immenses salles pleines à craquer, musiques à fond, jeux de lumières, la chaleur qui monte et cette ambiance de folie où on se sentait tellement vivant et invincible. A travers ce nouveau programme je trouve un peu de cette intensité et de cette allégresse des temps passés. A la fin de la vidéo je suis essoufflée mais prête encore à me battre. En fait, je n’ai pas envie d’arrêter maintenant. Je veux continuer à boxer. Bienveillante est également d’accord avec moi. Mais je n’ai pas envie de refaire le même cours, j’aime bien changer. alors je me rappelle que j’ai une autre vidéo d’Amadou, celle qui a fait pour le BBLETE 2019. Parfait tout ça! Allons y alors !

25min plus tard, je suis étalée sur mon tapis. Sa mère la paupiette, la prochaine fois Bienveillante, ne sois pas d’accord avec moi et dis moi stop dans ma folie. Je crois que j’ai un peu trop surestimé mes capacités. Je vais donc rester faire l’otarie sur le sol encore un peu, histoire que mon cœur reprenne un rythme normal et que mes jambes veulent bien à nouveau me supporter. L’avantage pour une fois, c’est que comme j’ai fait ma séance de sport à l’étage, je pourrais me trainer par terre pour atteindre la salle de bain, pas de soucis d’escaliers….

La fin de soirée se déroulera dans le calme et la sérénité. Quand j’y repense, j’ai vraiment traversé pas mal d’émotions aujourd’hui. C’est sûrement pour cela aussi que j’avais un besoin d’extérioriser. C’est quand même extraordinaire les ressources du corps humain. Mais en attendant, je crois qu’il a bien mérité d’aller se coucher dans un lit bien confortable. Allez savoir ce qu’il l’attend demain….

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2 commentaire

  1. Isa

    Une belle après midi avec ta copine c’est chouette. Garde le positif.
    Le travail est encore long mais tu vas y arriver 😱😘

    1. Oui j’essaie de garder confiance en l’avenir et de me dire que je vais bientôt pouvoir tourner la page. J’espère vraiment que ma bonne étoile m’entend lol

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