31 mai : l’histoire de la vie
Encore une nuit en demi teinte. L’avantage de ne pas avoir encore d’enfant, c’est que la chambre d’amis est toujours disponible. L’homme dit que c’est à cause de la chaleur qu’il dort mal. Mouais, moi j’ai aussi d’autres théories sur le sujet. Enfin bon, c’est ainsi qu’à 4h du matin, je retrouve le chemin de mon nouveau lit. De ce fait, je rends les armes face à Looping pour le moment. Vous pensez bien qu’il profite voluptueusement de mon absence pour monter sur le lit. Mon seul petit plaisir, c’est de l’entendre couiner quand je quitte la pièce et que je l’enferme avec son maître. Je sais que quelques minutes durant, il n’y a pas que moi qui est réveillée !
Quand le vrai réveil sonne et affiche 6H30, autant dire que j’ai la tête dans le coltar. Je mets même un moment pour reconnaître mon environnement. Petite satisfaction quand même, c’est que je peux m’étirer sans risquer de taper quelqu’un et surtout, me lever sans entendre de pattes folles sur le parquet ou de gémissement. Aaaahhh bonheur. C’est donc tout sourire, malgré les yeux encore englués, que je quitte mon lit et file me préparer pour essayer de commencer de bon pied ce début de semaine. Comme depuis maintenant six semaines, je rejoins ma binôme à distance pour la séance de sport matinale. J’aime bien ce rythme. Cela me fait un semblant de repère dans mes journées.
Comme d’habitude, s’y mettre c’est toujours compliqué, surtout quand je sais que c’est une séance cardio qui m’attend, mais après coup et une fois lancée, on ne regrette jamais de l’avoir fait.
7H20, je suis en place. Il est l’heure de transpirer. J’en suis à la semaine 4 de la partie BETA de mon programme FOCUS T25. Avant dernière ligne droite pour terminer ce module. C’est long et court à la fois. Long car on répète inlassablement les mêmes vidéos, court car le temps passe tellement vite malgré tout. Ma binôme est au taquet, elle a déjà commencé et je sais qu’elle va tout déchirer. Allez je me dois de faire aussi bien. Je respire un bon coup et c’est parti pour un circuit total body qui va bien faire monter les battements de mon petit cœur.
J’aime bien le début, pour une fois, le coach nous fait commencer tranquillement, du moins pour sa façon de faire haha Les minutes défilent, les enchaînements aussi. A la différence de la semaine dernière, je me sens plus à l’aise dans certains mouvements. J’hallucine d’ailleurs pour certains. Je ne pensais pas être capable d’y arriver surtout après mes performances de la semaine 3. C’est bizarre, ça fait comme un déclic. Comme si d’un coup le corps avait compris (enfin !) comment réaliser cet exercice et de le tenir dans la durée. Il y a des choses vraiment incompréhensible moi je vous le dit. Certes je ne vais toujours pas aussi vite que la troupe de mannequin à l’écran, mais j’arrive désormais à faire mes burpees sur une jambe, durant la minute entière par exemple. Je me sens plus confiante aussi avec mes haltères de 2KG. C’est aussi pourquoi j’ai décidé de m’en commander une paire de 3kg afin de me challenger un peu plus et finir en beauté ce programme. Rassurez vous, j’ai toujours mes bêtes noires comme les pompes ou le bateau. Même si j’en fait un peu plus à chaque fois, je suis encore loin du résultat demandé. Il y a des jours où cela m’agace fortement (car nom d’une licorne en bois, ça fait quand même huit semaines que j’en fais…), puis d’autres comme aujourd’hui où je le prends avec philosophie. Ben voui, on peut pas être bon partout.
25min plus tard je suis quand même fière d’annoncer que j’ai validé la séance. Et boom, une de plus en moins à faire. C’est bon, maintenant je suis bien réveillée. Mes muscles sont opérationnels même si un peu fatigués quand même hihi Mais je ne m’arrête pas là. Il me reste une dernière vidéo de danse du programme Let’s get up à réaliser afin de valider ces trente jours de folie. Honnêtement? J’adooooooooore ce programme. J’ai tellement pris de plaisir à faire chaque séance. Pour moi, je crois que c’est l’un des meilleurs programme que j’ai pu faire jusqu’à présent. Danser pour se muscler, non mais le rêve quoi. Et croyez moi, Shaun-T sait trouver les mots pour vous motiver, vous soutenir et vous faire sortir de votre zone de confort et tout ceci, avec un grand sourire. Alors c’est solennellement que je lance la dernière chorégraphie de ce fabuleux programme solaire. Une demie heure qui passe en un éclair et pourtant, durant ce laps de temps, j’en sue des paillettes. D’ailleurs, j’ai bien compris à la toute fin que j’avais pas mis le bon déodorant vu que j’arrive à m’empester toute seule…. Je dégouline, mes cheveux collent, je sens le Fennec n°5 mais je suis heureuse. J’ai réussi à relever le défi des trente jours de danse et surtout, j’ai kiffé grave ma race.
Après ce moment de folie, je ne pars pas de suite à la douche. Je vais attendre que la sueur veuille bien arrêter de s’écouler de tous les endroits possibles avant ça. Alors Je me prépare tranquillement mon thé et mon omelette et me pose un peu afin de déguster tout ça. Je décide d’appeler ma mère pour savoir comment ça va après ce weekend mouvementé. Quand je l’entends, je suis un peu rassurée. Sa voix est un peu plus sereine. Papa n’est toujours pas grande forme et il faut espérer que dans la journée cette fichue fièvre décide enfin de se faire la malle. Mais en attendant, il doit continuer à se reposer et éviter de trop penser. Ce n’est pas bon pour son cerveau. On rigole un peu, partage des potins de jardinier (oui oui) et on raccroche l’esprit un peu plus léger.
Chérinou arrive sur ces entrefaites. En guise de bonjour, j’ai le droit à un magnifique « tu as fait du sport toi, ça sent fort par ici ». Alors avec un grand sourire je lui réponds bien évidemment « comme toi tu as bien dormi, ça sent fort quand tu ouvres la bouche ». Et poc, balle au centre. Le reste de la matinée se déroule tranquillement. Du moins, jusqu’à ce que je me mette un coup d’accélérateur quand je me rappelle que j’ai un déjeuner avec une amie sur Tours. Cette faille spacio-temporelle est décidément terrible.
Il est 17H passée quand je suis de retour à la maison. C’était décidément un très chouette après midi. Malgré les bouchons sur l’autoroute, je suis arrivée quasiment à l’heure et on a pu profité d’un déjeuner en terrasse à l’ombre des parasols. Le premier pour moi depuis le début du confinement. Quel grand moment n’est-ce pas? J’avoue que des moments comme celui là m’avaient manqué. La vraie vie sociale. Se retrouver entre copines, refaire le monde, se raconter les derniers potins (bon de mon côté pas grand chose je l’admets hihi), rigoler à gorge déployer au milieu de tous ces gens, se balader dans les magasins. J’ai retrouvé le temps de quelques heures, une partie de ma vie d’avant. celle qui sortait voir du monde. La working girl qui aimait se promener en ville après le boulot, la fille au planning ultra chargé qui passait plus de temps à l’extérieur que chez elle. L’espace d’un instant, je me suis projetée à comment je voyais la vie avant que tous les événements ne viennent frapper à ma porte. J’étais bien aussi. Mais c’était une autre époque. Maintenant elle est un peu en suspens. Elle attend de faire son grand retour avec fracas et d’oser des choses jusque là impensables. Je sais qu’elle n’est pas loin. Mais ce n’est pas le bon moment. Il faut encore de la patience. Un peu? Beaucoup? Je n’ai pas la réponse. Pour l’instant je retourne à ma vie cachée derrière mon beau portail, à ne sortir que quand cela est nécessaire, et à imaginer justement cette future vie qui m’attend impatiemment.
Ce soir, je suis pleine de motivation. Demain commence juin et avec lui, tout ce que je me suis promis de mettre en place. Il semblerait bien que j’ai retrouvé la niaque, alors autant en profiter tant qu’elle dure.
Mais en attendant, il est l’heure de se remuer les méninges pour pour trouver le menu de ce soir. Bah oui, je peux pas tout prévoir non plus.
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