29 avril : rester positif malgré tout
Je dois reconnaître que le principe d’avoir un binôme est très motivant. Et pour être honnête, j’adore les liens d’amitiés que je me créé avec toutes ces personnes. J’ai Anne-Sophie avec qui je fais le run débutant mais pas que héhé grâce à elle depuis le début de la semaine j’arrive à me lever de nouveau tôt le matin pour que l’on fasse ensemble nos séances de sport respectives. Savoir que l’on en sue nos grand mémés en même temps c’est stimulant. J’ai également ma jolie Sarah qui sait vraiment ce que j’endure vu que l’on suit le FOCUS T25 et le Let’s get Up ensemble. C’est un plaisir d’échanger et de partager nos ressentis sur ces séances de la mort qui tue. A cela s’ajoute aussi toute l’équipe de Squadeasy et ma binôme Gladys qui ont toujours les mots justes pour vous faire retrouver le sourire et vous prouvez que vous n’êtes pas seule. Je n’oublie pas non plus mon maitre Yoda Adeline, tellement inspirante dans son parcours et sa volonté, toujours là quand j’en ai besoin. Et puis il y a toute ses belles personnes avec qui j’échange au quotidien comme Alison, Solène, Iza, et tellement d’autres. Je suis désolée de ne pas pouvoir toutes vous citer. Mais je me rends compte que j’ai la chance inouïe d’être soutenue au quotidien et de vous avoir rencontré, pour certaines, que virtuellement pour le moment. C’est aussi grâce à cette belle communauté que je réussis à être régulière dans mon sport. Vous me motivez et j’ai envie de vous motiver à mon tour. Je n’oublie pas non plus l’importance de mes amis proches, de ma famille, de chérinou (même quand il est désagréable haha), qui sont des piliers dans mon bien-être.
Alors ce matin oui, j’ai encore le sourire quand je me lève. Le corps lui n’est pas des plus motivés, mais comme il n’a pas le choix, il me suit. Pour autant, comme je me le suis promis, je suis à son écoute. J’ai bien conscience que ce matin, il est pas au top pour commencer par du HIIT. Ni en faire d’ailleurs. Je sens qu’il est un peu coincé. En même temps, hier il a pas chômé : sport et cardio la matinée, balade avec chérinou l’après-midi et danse le soir. Il a donc le droit de réclamer un peu de douceur ce matin. Aussi je décide de faire du stretching. Ca fait longtemps que j’en ai pas fait, et un peu d’étirements ne pourra que délier mes articulations. Je choisis celle du programme objectif run avancé de Lucile Woodward. Oui j’ai aussi ce programme….
Je passe donc trente minutes à détendre les muscles de mes jambes. Je dois le reconnaître, ça fait du bien. Bon, je ne tiens pas aussi longtemps certaines positions car le manque de souplesse joue contre moi mais je fais au mieux. Je ne suis pas une grande fan du stretching, par moment j’ai tellement l’impression de galérer, que cela me désespère. Pourtant je sais que je devrais en pratiquer plus souvent car cela affine le muscle, et dieu sait que ça ne ferait pas de mal à mes quadriceps.
Après quoi, je termine avec quand même deux trois mouvements pour étirer (et craquer oups) le bas du dos. Bonheur. Cette sensation que cette tension se soulage c’est jouissif. Fin du sport matinal. Mon corps me dit merci, même s’il sait qu’en fin d’après-midi il va devoir carburer un peu.
Pour poursuivre cette matinée, je m’installe avec mon thé devant l’ordinateur. Vite que je mette sur papier le déroulé de mes journées avant que ma mémoire ne me fasse défaut. Je suis donc dans mon monde quand soudain la sonnette retentit provoquant l’excitation des chiens. J’ai failli faire une crise cardiaque avec ça moi. Heureusement que je fais du cardio pour le muscler non mais ! J’enferme donc ces poilus dans le bureau afin de pouvoir sortir tranquillement et découvrir l’identité de ce fauteur de troubles. C’est le facteur. Hmmmm. Il y a un recommandé à mon nom. A la vue de l’enveloppe, je sais déjà à quoi m’attendre. Je signe son papier, lui souhaite une bonne journée et repars dans mon antre. Je me réinstalle à mon bureau et fixe mon courrier. Ca vient de Tours. J’ai du mal à décrire mon ressenti. J’ouvre l’enveloppe, déplie le courrier et constate que je ne me suis pas trompée. C’est bien la décision de non agrément de ma demande de démission. Six mois que j’attends une réponse. sur ce bout de papier noir et blanc qui n’est qu’une photocopie, on m’informe juste que c’est non. Pas d’explication officielle. Ils se sont bien gardés d’ailleurs le fait d’indiquer la date à laquelle j’ai déposé ma demande.. Bref… On m’informe juste que je peux faire recours dans un délais de deux mois. Je reste toujours sans voix devant cette décision. Oui pour moi ça reste incompréhensible et ça manque tellement d’humanité. Comment continuer de croire en une institution quand elle vous déçoit au plus haut point. Pourtant cette fois, je ne pleure pas. J’ai failli mais ça n’en vaut pas la peine. Ca serait leur accorder trop d’importance encore. Ils m’ont donc mis à terre, et comme cela ne leur suffit pas, ils continuent à me mettre des bâtons dans les roues. Je ne suis peut-être pas objective je le conçois. Mais une chose est sûre, c’est que je suis une fois de plus déçue par ces gens qui déclarent que l’armée « est une grande famille ». Peut-être qu’ils le font pour mon bien, qu’ils ont d’autres projets pour moi. Mais comment peuvent-ils juger de ce qui est le meilleur pour moi. Encore un mystère de canard. Je suis certaine qu’ils doivent avoir des arguments de choc pour juger que je suis indispensable au service après quatre mois d’absence. C’est flatteur de leur part cela dit. Mais que l’on soit bien d’accord, cela ne me fera pas changer d’avis. Alors s’il faut se battre encore pour obtenir sa « liberté », et bien il va falloir que je m’y mette. J’aimerai juste trouver des alliés pour une fois.
Je signe et atteste que j’ai bien pris connaissance de cette décision puis la classe sur un pile d’autres papiers. Pour l’instant je digère et je réfléchirai à plus tard aux options qui s’offrent à moi. De toute manière, j’ai déjà quelques idées dont ce recours. Puis comme à priori ils ne sont pas pressés de me laisser partir, je vais les laisser me désirer un peu plus encore. Je repense aux paroles de chérinou et à mon père de vivre l’instant présent et que chaque chose arrive en son temps. Très bien. Alors pour le moment, je vais arrêter de me prendre la tête et d’écrire et je vais aller m’aérer l’esprit en jouant à la balle avec les toutous. Eux au moins ne sont pas difficiles à contenter.
Chérinou me rejoint sur ces entrefaites. On discute un peu puis on en vient au même point. Il est urgent d’attendre. Alors c’est que je vais continuer à faire. Me concentrer sur moi et mon bien-être.
Après manger, j’applique donc mes résolutions et m’installe confortablement dans le canapé. Au programme se sera film et tisane. Il y a pas mal de nouveautés sur Netflix, autant en profiter.
1H40 plus tard, chérinou pointe le bout de son nez. Hmmmmm, rien qu’à son sourire, j’entends déjà la phrase qui va m’obliger à sortir de mon cocon bien chaud. C’est vrai, j’avais dit hier que je l’accompagnerai à Bricomarché pour les quelques travaux que l’on doit faire. Raaaaaaahhh, mais a-t-il vraiment besoin de moi pour choisir des prises électriques alors que moi j’y connais rien? Activité de couple mes amis…. Alors, en râlant comme il se doit , je sors de mon nid douillet pour aller me préparer. Et cette fois, je ne sortirai pas la jupe rose, il y a Chewbacca qui s’est installé confortablement sur les jambes…
L’expédition fut rapide. Ce qui n’est pas pour me déplaire. Juste avant de passer en caisse, je demande quand même à chérinou s’il est certain d’avoir l’ensemble des objets présents sur sa liste non écrite (oui, il part du principe qu’il a une meilleure mémoire que moi). Il me l’a énoncé à notre arrivée, mais il m’a sorti un terme que je ne savais même pas ce que c’était, alors pour le retenir vous pensez bien…. Il fait un rapide point, confirme que c’est bon et hop, retour à la maison.
Bien. Maintenant que mes articulations sont opérationnelles et que mon corps m’a donné son feu vert, il est temps de me mettre à ma séance de sport. Avant dernier jour avant validation de la phase Alpha du FOCUS T25. Je n’ai jamais été aussi proche, ce n’est pas le moment de flancher. Au menu, la vidéo « cardio ». Ca va encore transpirer du gras tout ça. Bienveillante m’accompagne bien entendu « Allez ma licorne, dernière fois que tu fais cette leçon, alors serre les boubous, ça va passer crème ». Mouais je sais que c’est pas vrai mais ça me motive quand même.
Lancement de la séquence. J’arrive à suivre le rythme les quatre premières minutes. Yeeeaahhhh. Après on passe aux fentes… Là j’ai mon wagon qui commence à se décrocher des autres participants. Pas grave, je fais quand même ce que je peux. Plus de trois minutes à faire cet exercice de la mort qui tue. Mes cuisses ne sont toujours pas d’accord avec ça. Mais elles tiennent mieux, la preuve, elles veulent bien en faire quelques unes en saut. J’admire aussi mon évolution (oui oui je m’aime), parce que certains mouvements m’étaient impossible à faire au départ comme les half-tuck jump (en gros faut faire un demi saut en montée de genou, et les toucher avec les mains).
A treize minutes de la fin je rattrape mon retard. du moins pour quelques instants haha j’arrive à faire des squats en avant et an arrière en sautant et sur le côté. Je tiens ensuite le sprint sur place. Je transpire, ça dégouline. Mais faut pas lâcher. Autre victoire, j’arrive à enchaîner les jumpings jacks à cinq minutes de la fin. Le burn out arrive. Et là tu donnes tout… Tu reprends l’ensemble des exercices en version warrior. Ce sont ton mental et Bienveillante qui prennent le contrôle. Ne pas s’arrêter, ne pas penser, juste suivre le rythme au mieux. Ta respiration est presque sifflante, tu es dans un marathon et c’est la ligne d’arrivée à l’horizon. Alors, tu sprintes, tu te laisses encourager par le prof qui te pousses hors de ta zone de confort, par la musique qui est plus forte et que te donne le tempo. Et enfin tu relâches tout. Le cœur palpite jusqu’à raisonner dans tes oreilles. La fierté t’envahi ainsi que ce sentiment d’accomplissement.
Bon, je me pose un peu avant de pouvoir faire la danse. J’ai tellement donné qui’l fait d’abord que je reprenne mon souffle et que mes jambes reviennent à la vie. Et c’est là que la transpiration arrive également à grosses gouttes. Quel bonheur cette buée sur les lunettes.
Je laisse passer une bonne demi heure avant de pouvoir être enfin apte à vraiment danser. J’avoue avoir hésité à lancer la vidéo. Mais depuis le début, je sais que ce sont des moments de folies, juste de lâcher prise et de plaisir. Et rien qu’en admirant le coach, le paysage et à l’écoute de cette musique entraînante, je sais déjà que j’ai eu raison de ne pas avoir capitulé face à la fainéantise. Ce soir, c’est aux sons des rythmes latino que l’on se déhanche. Shaun-T est magique. Il a cette prestance qu’on lui fait totalement confiance. Il a les mots justes (vive le sous titrage français car je ne suis pas encore bilingue hihi), et sait motiver comme il faut. Ouais, presque je suis amoureuse. C’est juste que j’aime sa façon d’être et sa positivité. Et vraiment, merci à lui d’avoir créé ce programme Let’s get up tellement solaire à mes yeux.
Fin de journée, je suis bien. Pourtant c’était pas gagné avec les nouvelles du jour. Mais j’apprends à me détacher de ces émotions négatives. J’ai trouvé un nouveau souffle grâce au sport. J’y suis accroché comme un nouveau-né au cordon ombilical de sa mère. C’est une des ficelles qui me permet de ne pas s’ombrer et d’avoir foi en des jours meilleurs. La route promet d’être encore bien longue avant d’être totalement dégagée mais, comparée à il y a quelques mois, j’entrevois ma petite lueur d’espoir.
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