23 septembre : le grand chamboulement
Uuuuuuuuuhh ce matin c’est compliqué. Si je ne bouge pas ça va, je ne sens rien mais hélas il paraît que je suis obligée de me lever. Ce matin pas de sport, j’ai traînassé jusqu’au dernier moment au lit et puis dans ma tête c’était programmé de toute manière. Je laisse mon corps au repos aujourd’hui, il a bien donné hier. Ce soir je ferai un peu de stretching si j’y pense.
En toute honnêteté ça va. Je m’attendais à bien plus de courbatures après avoir couru 10KM, je pensais finir avec la marche du crabe et maudire la descente des escaliers. Mais en réalité ça passe bien. Oui ça tire, surtout au niveau des mollets, là je dois reconnaître que c’est bien contracté mais sinon pas de grosses douleurs à déclarer. Point positif dont il faut prendre en considération.
C’est donc relativement sereine que j’arrive au bureau. A l’image des précédents jours, j’ai le sourire et je suis contente d’être là, même si je n’aurais pas dit non à quelques heures de sommeil en plus!
La journée était pourtant bien partie… et puis les mauvaises nouvelles ont commencé à tomber et je me suis décomposée au fur et à mesure. Je ne peux me permettre de rentrer dans les détails mais vraiment j’ai pris un gros coup au moral. Je commençais à être vraiment épanouie, à trouver un rythme et malgré la charge de travail imposée on arrivait enfin à sortir la tête de l’eau. Et puis, comme d’habitude, des têtes pensantes qui savent mieux que nous comment exercer notre boulot, se mettent à réfléchir et pondent des idées à la mord-moi le nœud et donc révolutionnent tout sans vraiment se soucier du facteur humain. Du moins c’est mon impression. Je ne suis que sous-officier après tout. Là je dis stop c’est trop. Je suis pas une Avengers (et même une licorne digne de ce nom n’y arriverait pas), je ne peux pas cumuler ce que ferait 3 personnes à temps plein. Je vais à la rencontre de mes capitaines et tire la sonnette d’alarme, on va aller droit dans le mur. J’avance mes arguments, je prouve par A + B que c’est voué à l’échec. J’ai l’impression de jouer dans un remake du discours de De Gaulle “Je vous ai compris”. Ouais… Ben on a bien vu comment ça c’est fini. Bref, pardon, je suis militaire, je n’ai pas le droit de montrer mes opinions politiques. J’insiste bien qu’il faudrait deux personnes de plus dans mon bureau et que là oui, la nouvelle organisation pourrait fonctionner. Mais non, on préfère à priori user les personnes en place.
C’est donc vraiment blasée que je rentre à la maison, sous une pluie torrentielle.
Avec chérinou grande discussion. Il me démontre que je serai bien plus épanouie dans le civil. On pourrait monter nos propres projets. Je sais que l’on y arriverait. Mais j’ai quand même une partie qui n’est pas encore prête. Je n’ai connu que l’armée. J’aime car c’est encadré et je sais où je vais. L’inconnu fait peur et moi à par l’armée, je ne connais rien d’autre..
Je passe une nuit hyper agitée. Ma tête tourbillonne. J’ai l’impression d’être coincée et de m’enliser. Je ne sais pas quoi faire, pour la première fois de ma vie, je suis au pied du mur.
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