Juin 2020

17 juin : révision check!

17 juin : révision check!

Comme prévu, aujourd’hui c’est Journée à la maison! Ai-je pu dormir un peu ce matin? Bien sûr que non haha déjà il a fallu que le réveil de chérinou sonne trois fois avant que ce dernier daigne enfin se lever. Tsssssss égoïste. Et puis à 7H00 sms de ma chef me disant qu’aujourd’hui je ne devais pas travailler sur tel fichier au bureau… Heureusement qu’en partant du boulot hier soir je lui ai dit à jeudi et qu’elle m’a répondu la même… Je me sens écoutée par moment c’est fou. 

8h00, oui je suis quand même restée au lit malgré tout. C’est le retour de la flemmingite aiguë. Et puis pour une fois que je peux me la couler douce. Au travers du velux, je remarque que le temps n’est pas folichon non plus. Ce qui est étrange aussi, c’est que je n’ai toujours pas entendu la voiture de chérinou dans l’allée. Pourtant à cette heure-ci il est sensé être parti. Je prends mon courage à deux mains et descends voir ce qu’il se passe. On ne se sait jamais, peut-être a-t-il été attaqué par le démon de la chaise du gamer. Oui vous savez celui qui influence l’esprit des gens à rester assis devant un jeu PC. Arrivée dans son bureau je suis rassurée. Il va bien, il a juste décidé de faire du télétravail aujourd’hui. Enfin du moins ce matin. 

Bon maintenant que je suis en bas je fais quoi? Chose étrange je n’ai pas faim. Pas de dialogue interne à ce moment là, je remonte me coucher point. Je vais profiter du grand lit pour moi toute seule. Et puis les toutous sont relativement calmes alors autant s’éclipser discrètement.   

Alors que je suis en formation étoile, bien calée sur les coussins de chérinou (c’est la meilleure place non?), je culpabilise un peu. Oui, j’ai promis à ma copine d’aller courir. Si je le fait, elle y va également de son côté. C’est ce que l’on appelle la motivation à distance donc. Il n’en faut donc pas moins pour que Bienveillante et Malveillante reviennent sur le devant de la scène! “Chose promis, chose due. Tu sais qu’elle compte sur toi”, “oui mais je tiens à faire remarquer qu’aujourd’hui c’est repos et en plus il fait pas très beau dehors”, ”il ne pleut pas pour le moment donc c’est l’idéal”, “ouaip mais il est déjà 9H passées et on a rendez-vous chez le médecin à 10h40”, “Certes, mais c’est l’anniversaire de sa copine donc elle peut pas refuser la demande”. Aaaaaaahhhhh argument de choc. Décidément Bienveillante à souvent le dernier mot. Je crois que je n’ai désormais plus le choix.  Allez ma Licorne, vas t’habiller sinon tu n’auras plus le courage de tenir tes engagements…. 

Jusqu’au dernier moment je prie que la pluie s’invite, auquel cas, j’aurai une bonne excuse pour ne pas y aller. Mais comme la météo est contre moi, à l’ouverture de la porte d’entrée, je constate qu’il y a seulement quelques gros nuages menaçant pour le moment. Tssssss, plus le choix donc. Je mets mes écouteurs et je lance ma playlist. Soudain, comme par magie, le soleil pointe le bout de son nez. Majestueux. Je sens sa douce chaleur sur mon visage, je souris. Je l’avoue c’est quand même super agréable. C’est parti pour faire le plein de vitamine D.

Le départ est tumultueux. c’est compliqué de retrouver mon rythme. Je me laisse emporter par la musique mais si je continue comme ça il est certain que je ne vais pas aller bien loin. Je repense aux paroles de Lucile sur la posture. Je me grandis, périnée serré, nombril rentré, omoplates serrées. Je suis fière de courir, je ne subis pas, voilà ce que je me répète.  Passées les 10 premières minutes, je suis enfin dans mon effort. Finalement je trouve même que c’est agréable. Le soleil est sympa avec moi, il se cache de temps en temps histoire que j’ai pas trop chaud non plus. Je veux me lancer un défi et parcourir 6km. Je pense en être capable. Ça fait tellement longtemps que je n’ai pas fait cette distance en toute conscience et sans subir. C’est surtout le mental qui va jouer. C’est peut-être par grand chose pour certain mais pour moi c’est le renouveau. 

Il y a deux ans, je pouvais courir 10km. Je faisais des sorties deux fois dans la semaine et en général je partais pour au minimum 7 / 8 km. Je n’ai jamais eu un rythme de fou mais cela me suffisait. Mais ça c’était avant, l’impression qu’une vie entière me sépare de cette époque. C’est pas grave, je relativise. On ne peut pas être et avoir été, c’est comme ça. Depuis deux mois maintenant je connais un nouveau départ, je revis enfin, et chaque jour je m’améliore et gagne en confiance. J’ai mon temps maintenant, je ne suis plus dans cette esprit de compétition d’être toujours au meilleur de moi. J’apprends à accepter mon passé et ne plus me comparer à celle que j’étais avant. 

30min de course, je suis toujours là. Pas de douleur particulière pour le moment. Je déambule au hasard des rues. Je ne m’aventure jamais par ici mais cette fois j’ose. Je n’habite pas dans la campagne pure, c’est une petit village mais qui fait petite ville. Je constate également que ça grimpe bien par endroit. Sa mère la paupiette, ça pique les jambes!!! T’occupes ma licorne, concentre toi sur ta respiration.  Je regarde ma montre, 4,5km déjà de fait. Allez plus qu’un toute petit kilomètre et demi et tu auras relevé ton défi. je commence à ressentir des petites douleurs par ci par là. Un point de côté également. N’oublie pas, respiration, calme toi, décide de ralentir ton rythme cardiaque mentalement. Je me maintiens mais je commence à en baver un peu. J’avoue que je suis très tentée d’arrêter, de couper pour arriver plus vite. Mais non, je garde le cap. Je pense au groupe, à toutes celles qui sont en plein effort, à toutes celles qui font des distances de ouf! Je me dis qu’elles sont forcément passées par ce moment là aussi!

5,5km. Plus que 500 petits mètres, tu peux le faire aisément!!! Je fais abstraction de mes douleurs, du mollet qui tire un peu, des cuisses qui piquent, ce n’est rien, ce ne sont que des messages envoyés au cerveau comme dirait Lucile. tu as le souffle donc c’est bon, c’est dans la tête. J’ai chaud, je sens que mon visage est en ébullition une nouvelle fois. Mais pourtant j’accélère un peu, je cale mes pas sur le rythme entraînant de la musique. Comme si le ciel avait entendu ma prière, les gouttes de pluie commencent à tomber. Ça fait du bien. Vas-y Audrey c’est la fin, la maison est à l’angle il reste à peine 80 mètres !! Je me lance est arrive lessivée mais fière devant la maison. J’arrête la montre. Finalement je viens de parcourir 6,4km en 50:18min. Ma meilleure distance effectuée depuis…………….. Je suis super heureuse, je l’ai fait.

Photo à la copine pour lui montrer ma bonne foi. Sms entrant : elle m’informe qu’elle n’ira pas courir sur base car elle a oublié son pantalon de course chez elle. Je rigole ou pas?  

Petit coup d’oeil à l’heure : 10H17. OMG!!!!!! j’ai 12min devant moi avant d’aller chez le médecin!!! Aaaahhhhh mais quelle idée d’aller courir!!!! Je suis rouge écrevisse et j’ai beau prendre une douche quasi froide rien n’y fait. Il faut que je me rende à l’évidence, elle aura l’honneur de m’ausculter après un effort intense. Au moins je prouve que je suis en bonne santé non? Petit coup de rasoir sous les aisselles (oui on est jamais à l’abri), vérification que le reste du corps est présentable, enfilage d’un vrai ensemble de lingerie (oui, il faut se préparer à tout lol) et hop, go go go. En bas moment irréel. Chérinou est en train de passer l’aspirateur. A mon passage il me lance “il n’y a pas un souci là? c’est l’homme qui fait le ménage pendant que la femme se casse” je lui rétorque “mon chéri cela s’appelle un couple des temps modernes!!!”, bisous d’amour et à tout à l’heure. 

Il pleut à verse maintenant. Ca tombe bien je n’ai pas pris de veste ni de parapluie…. J’arrive par je ne sais quel miracle, avec deux minutes d’avance. je suis même accueillie par une secrétaire qui respire la joie de vivre. Cela ne m’empêche pas de sourire, bon même si avec le masque on ne voit pas grand chose. 

15min plus tard, mon médecin vent me chercher dans la salle d’attente. Au départ je suis juste là pour un contrôle de routine et faire le renouvellement de la pilule. Quelle n’est pas ma joie quand elle m’annonce “ et bien on va en profiter pour faire une palpation des seins et un frottis” euuuuuuh comment dire, je suis pas du tout prête là. Pour la petite info, ma mamounette ayant un cancer du sein je suis donc sujette à en avoir un. Aussi, je suis sous surveillance. Ce qui m’a également amené à changer de pilule qui, depuis un an maintenant, m’a totalement déréglée et bonjour les effets secondaires. J’ai ainsi l’immense joie de faire partie des 1% de femmes à avoir eu les mauvais côtés de ce moyen de contraception. Je le savais de toute manière que j’étais exceptionnelle. Les examens se déroulent bien et la seule chose que je peux vous dire, c’est que même mon médecin a décrété que j’étais superbe de l’intérieur. 

A mon retour, pas de stress non plus. Le repas est déjà prêt depuis hier. Au menu ratatouille. Ce n’est pas le plat favori de chérinou mais comme c’est un homme bien il va s’adapter héhé

Force est de constater qu’après une telle matinée, un gros coup de bambou surgit après le repas. Je vais donc me mettre en position latérale de sécurité sur le canapé, on ne sait jamais. Je somnole mais ne dors pas complètement. 

Un peu plus tard, alors que je suis dans la phase immersion de ma médiation chérinou tente sa chance en espérant me convaincre que je vais vouloir passer la tondeuse dans le jardin. Pourquoi?  parce que nous sommes un couple des temps modernes. Bien joué mon chéri, mais je lui fait comprendre que la modernité a ses limites et que ce n’est pas dans l’air du temps. J’en profites également pour lui rappeler qu’il m’a quand même sorti une fois que lui il s’occupait de l’extérieur et moi de l’intérieur. C’est ainsi qu’après une belle grimace, l’homme disparaît dans le jardin pour vaquer à ses obligations. De mon côté, je traîne sur mon téléphone et m’occupe donc ensuite de ranger un peu l’intérieur. Je décide même de jeter un coup d’oeil à mon dressing. Halalalala j’avoue avoir un petit pincement au coeur pour certains habits. Quand je pense que ceux là m’allaient comme un gant à une certaine époque. Ne nous laissons pas aller. Je secoue la tête pour faire disparaître ces mauvaises énergies et me dis qu’un jour j’y arriverai à nouveau. Et cette fois j’y crois.  

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