16 mai : retour aux sources
Cette fin de semaine aura été intense. C’est fou comme on peut passer par autant d’émotions en si peu de temps. Mais aussi comme certains soucis de la vie quotidienne peuvent être futiles dans des moments comme ça.
Comme convenu, je ne pouvais pas rester chez moi. Au diable le confinement à la maison, il me fallait revenir chez moi. Etre loin me rendait malade. Alors jeudi nous sommes arrivés en force dans la maison familiale. Et oui, un tel évènement allié à ça un weekend de quatre jours, a le don de faire réunir les gens. Aussi, j’ai eu l’immense joie de revoir également ma cousine Victoria, ma grand-mère paternelle, ma tante et mon grand-frère. Une sacré réunion de famille moi je vous le dis. J’étais tellement heureuse de tous les retrouver. Ainsi que ma petite maman. Je ne l’avais pas prévenu de notre arrivée. Elle pensait que je viendrai plus tard. Alors quand elle nous a vu débarquer devant la maison, son air surpris était bien rigolo à voir. Le seul qui manquait à l’appel c’était papa. Sensation très bizarre. Il était encore sous surveillance, alors on croisait tout ce que l’on pouvait pour qu’il puisse très vite sortir nous rejoindre. P***** de maladie et traitement de m********.
On a quand même pu parler avec lui par visio. Le voir m’a fait du bien et m’a beaucoup rassuré. Ce jeudi soir a quand même été un peu festif, disons que ce n’est pas souvent que la famille est ainsi réunie alors il faut savoir aussi en profiter. Les retrouvailles avec ma cousine adorée m’ont fait énormément de bien aussi. La vie n’est pas des plus tendre non plus en ce moment, alors j’aimerai tellement lui apporté un soupçon de ce qu’elle a pu faire pour moi en février lorsque j’étais au plus mal. Bah autant dire que j’ai sorti l’artillerie lourde. Le mojito !!! Bon cette fois sans champagne, mais croyez moi, ils sont extrêmement bien passés quand même.
La soirée a été remplie de rire et de jeux société. Très tard dans la nuit, on est tous parti se coucher avec l’espoir que celui qui nous a fait monter la tension ces dernières heures, soit présent parmi nous très vite.
Vendredi, vous n’imaginez pas l’immense joie quand ce moment est arrivé. Le soulagement avec. Une ovation à son arrivée en fin de journée. De le voir sourire et raconter des blagues à nouveau étaient donc synonymes que son état c’était amélioré. A ce moment là, on est jamais à l’abri d’une rechute. En même temps, quand on prend vingt et un cachets pour un cancer, il est forcé qu’à un moment donné des choses bizarres se produisent. Mais il faut quand même positiver, car papa est de retour parmi nous et en meilleur forme. Après coup, cela aurait pu être pire, bien pire.
Ce weekend aura donc fini joyeusement. Même la météo capricieuse ne nous aura pas empêché de faire barbecue. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas fait de si long repas de famille !!! Vous savez, ceux qui vous font repartir avec les boubous bien plus lourd qu’à l’arrivée. Mais ces instants sont tellement précieux que l’on ne fait qu’en profiter et au diable la prise de tête avec son corps.
J’ai fait le plein de rire et de positivité. Même si on sait que l’on n’est pas sorti d’affaires avec cette maladie. On a même dansé avec ma mère et ma cousine sur les chorégraphies endiablées de Shaun-T. C’est pas magique ça hein ? je vous explique pas les crises de rire, les abdominaux ont hyper bien travaillé. Et du coup, on a donné un spectacle gratos au reste de la famille. Du don de soi franchement.
Dimanche est désormais là et avec lui les premiers départs. Seul chérinou et moi restons encore un peu. L’avantage de ne pas bosser lundi. Même si on a un peu le coeur lourd de tous se quitter, au moins on se sera créé une fois de plus de magnifiques souvenirs pour ce weekend de l’Ascension.
Comme quoi, il y a toujours du positif même dans les moments où on ne penserait pas. Alors si j’avais vraiment un conseil à donner, c’est vivez et Profitez. La vie est tellement courte, personne ne sait de quoi sera fait demain. Moi même je sais que je pense trop, stresse trop et ne vis pas assez le moment présent. Et quel gâchis.
Alors n’ayons pas peur des lendemains. Aimons nous comme nous sommes, tentons de nouvelles expériences et surtout, dansons notre joie d’être en bonne santé.
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