11 septembre : Que calor
Certes le réveil a sonné mais mon corps n’a pas voulu se lever. Non, il est douloureux et fatigué ce matin. Il faut croire que les effets de la cure de vitamines prennent plus de temps que je ne le pensais.
Ce matin j’ai envie de douceur. C’est donc naturellement que je me réfugie dans les bras de chérinou. Ça fait tellement longtemps que l’on a pas eu de matin câlins. En même temps, on ne fait que se croiser… Je suis toujours levée avant lui et le soir c’est l’inverse. Nos horaires sont complètement décalés. Alors oui je profite de ces précieux moments. C’est tellement rassurant d’être entourée par ses bras chaud et de le sentir contre moi. J’ai l’impression d’être la chose la plus précieuse pour lui dans ces instants là. Un moment hors du temps où il n’y a que nous et rien d’autre… Je vous passe les détails, mais une chose est sûre c’est qu’à lui aussi je lui avais manqué hihihi
C’est donc heureuse et détendue que je suis arrivée en retard au bureau. M’en fiche, ça valait vraiment le coup et puis 20min franchement, c’est quoi comparé à toutes ces heures supp que j’ai fait depuis le début de la semaine hein?
Malgré tout, j’ai des courbatures de la séance d’hier. Je me sens lourde aussi. je sais que je mange n’importe comment en ce moment et que cela n’arrange en rien les choses… En plus pour ce midi je n’ai pas eu le temps de faire ma gamelle alors vive les boites de conserves de raviolis… et de salade toute préparée. Bref un carnage quoi.
L’après-midi se termine par un immense moment de solitude. Aujourd’hui, c’est la cérémonie commémorative du souvenir de Guynemer, héros de la première guerre mondiale, mort au combat ce 11 septembre 1917, pionnier de l’aviation. Nous devons lui rendre hommage. C’est aussi aujourd’hui que nous, armée de l’air, changeons de nom. Désormais, nous sommes l’armée de l’air et de l’espace.. Lors de la cérémonie, le commandant de base nous présentera donc le nouvel insigne de l’armée de l’air. Mais avant ça je dois donc aller enfiler ma tenue de lumière, c’est-à- dire place à la chemise avec cravate!! Et là quelle horreur. Je suis serrée comme une saucisson d’Auvergne. C’est lamentable. Je souffre intérieurement. Pourtant dans mes chemises col ouvert ça va très bien, elles sont plus larges et plus longues. Et là, bien que ce soit la même taille, je me sens étriquée et boudinée au possible. La cérémonie va être une torture. Une fois “habillée”, je remonte au bureau chercher mon tricorne et rejoins la troupe pour aller ensemble sur la place d’armes. J’ai l’impression que tout le monde voit que je suis mal dans ma chemise, qu’ils regardent mes boubous collés contre le tissu. Mais le pire reste à venir….
14H05, nous sommes en place. Plein soleil. Ma jupe est en tissu bien épais, ça commence déjà à chauffer. Il n’y a quasiment pas d’air. Je ne suis vraiment pas bien. Je commence déjà à ressentir les premiers effets de la chaleur…
14H20 la cérémonie débute. Presque on étouffe sous le masque. Mon dieu que c’est atroce, je sens la transpiration couler le long de mes jambes et de mes mollets. Mes chaussures me font un mal de chien, j’ai les pieds engourdis. Je sens également les gouttes de sueur qui longent ma colonne vertébrale ou qui encore se cachent entre les boubous. J’ai envie de disparaître. J’ai honte, je suis certaine que je ne ressemble à rien. La seule chose qui me rassure c’est que je ne suis pas la seule à souffrir du feu de l’enfer. Les chemises des uns et des autres commencent aussi à former des tâches plus sombres à certains endroits. Pourtant je continue à regarder droit devant moi, au garde à vous on ne bouge pas. Je salue quand retentit la Marseillaise et l’hymne aux morts, c’est solennel, on doit le respect à toutes ces personnes qui ont donné leur vie pour la cause.
14H45, dislocation de la délégation. Il était temps que la fin arrive, il faut une chaleur monstre sous ce ciel bleu uniforme. Vite aux vestiaires que je retire cette tenue et respire à nouveau normalement.
A 15H, fin de journée pour moi, début de celle de la vie civile. Il est l’heure d’aller faire les courses. Ca me fatigue d’avance cette corvée car après il faut encore tout ranger. Et bien entendu ce matin j’avais pensé à prendre les sacs de transport mais je les ai oublié devant la porte d’entrée….. Très utile n’est ce pas?
Ce soir avec chérinou on est à nouveau épuisé. Rendez vous compte, à 21H00 on est couché ! Pourtant une fois encore, nous avons vécu un moment magnifique. Et ce qu’il y a de merveilleux dans tout ça, c’est qu’après cette journée à avoir été mal dans mon corps et me dénigrer, je me suis sentie la plus belle et sensuelle dans ses bras. Pas de honte ni de peur à montrer mes boubous. Je me suis même pavanée ensuite avec ce magnifique shorty dentelle et caraco que je n’osais plus mettre car trop collant à mon goût. Mais finalement, quand on se sent belle dans le regard de l’être aimé, rien n’est ensuite impossible. Je dirais donc que cette journée s’est terminée aussi bien qu’elle avait commencé malgré un contenu un peu moins joyeux. Et puis pour le coup j’ai quand même fait du sport non?
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