Deuxième jour du mois et je suis toujours dans la même optique que la première. Victoire ! Et ce matin en plus, j’ai combattu le monstre des paupières finger in the nose. Bon en même temps, faut dire que je ne me lève plus aux aurores. Non, maintenant j’attends que le soleil se montre et je fais comme lui. Une licorne c’est bien fait pour briller non?
Bienveillante est contente de moi. Elle constate que dans ma tête pour le moment ça ne se déroule pas trop mal. Aucun cauchemar n’est venu me perturber cette nuit et j’ai réussi à faire abstraction de ma culpabilité envers le bureau. Maintenant, il ne tient qu’à moi de rester dans cette bonne énergie. Et vous savez quoi? rien de tel qu’une petite séance de sport matinale pour l’entretenir! Puis je ne vais pas abandonner dès le deuxième jour de reprise quand même, si ma maman m’accompagne alors je dois montrer l’exemple.
C’est ainsi que quelques minutes plus tard, mon coin sport est prêt à m’accueillir. Au programme des abdos hypopressifs du défi ventre plat puis une petite séance de dix minutes axée sur les bras et le dos. En gros, tout ce dont j’ai besoin.
Je commence tranquille avec les abdos. Je crois que je ne le répéterai jamais assez mais j’adooore cette vidéo. Elle est très centrée sur la respiration et la contraction du périnée. Ici on travaille en profondeur et on ressent les choses. C’est doux mais intense. J’ai bien conscience que mes muscles profonds sont bien moins forts qu’il y a quelques mois. C’est ainsi. Rien ne sert de ressasser le passé, maintenant il faut aller de l’avant. Il y a quand même Malveillante qui s’accroche et s’insinue dans mon esprit pour me faire regretter mes derniers excès. J’entends très bien sa voix me dire que si j’avais pris soin de moi, je ne ressemblerais pas à Mr patate et les boubous seraient moins imposants. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même de cette situation. Dans un sens c’est vrai, mais tel mon sauveur, Bienveillante arrive à dos de Gisèle pour me réconforter « On ne peut pas changer le passé. L’important est que tu aies pris conscience des choses et que tu t’y sois remise. On ne peut pas prévoir de tomber aussi bas. L’important est de se relever. Tu es sur le chemin de la guérison et tu vas y arriver ». Ben voilà, c’est quand même pas compliqué non?
Après avoir travaillé en profondeur ce qui me sert d’abdal, place maintenant à la musculation du dos et des bras. Mamamia, c’est chaud cacao. Rien que les deux minutes d’échauffement me fatiguent. Courage ma licorne, plus que huit minutes d’efforts. Tirage oblique, relevé de bassin avec extension de coude, fente et tirage, biceps push, etc… Ça travaille dur. Les bras se demandent ce qu’ils passent, pourquoi ils doivent faire certains mouvements de torture. Don’t worry mes petites ailes de poulet, je m’occupe de vous… Mettez vous en tête que des bras fins se sont des bras musclés (dixit une certaine coach je crois haha) !
Bien, finito le renfo. Certes, je n’ai fait que 18min d’efforts mais c’est amplement suffisant pour libérer des endorphines. Et puis la journée est loin d’être finie… D’ailleurs à peine le tapis rangé que mon regard se pose tout autour de moi. C’est vraiment la pagaille dans cette maison. Il est temps que cette dernière respire aussi à nouveau. Je vais donc profiter de cette belle énergie pour donner un coup de propre à ce cher foyer. J’enclenche le mode « nettoyage de l’extrême ». Après avoir passé l’aspirateur et astiqué les salles d’eau, je m’attaque au panier à linge sale qui déborde de tous les côtés. Après mûre réflexion, j’en déduis qu’un sortilège doit sûrement l’entourer, sinon pourquoi serais-je la seule à le voir hein? Bref, ne nous attardons pas sur ce sujet et continuons dans la bonne humeur la remise en état de notre nid douillet.
Deux heures seront nécessaires afin que je retrouve un environnement satisfaisant à mes yeux. Il y aurait encore tellement à faire mais pour le moment je décide de m’arrêter là. Je dois encore préparer le repas et aller prendre la douche. L’avantage, c’est que pour cette semaine, je n’ai pas à me creuser la tête pour savoir quoi cuisiner. J’ai décidé de suivre les menus du programme ventre plat. Du moins, pour cette semaine, on verra bien la prochaine! Ce midi donc, une omelette aux champignons qui sera accompagnée d’une salade d’endives et des restes de saumon fumé. Bah voui, pas de gâchis.
Après manger, j’aime bien prendre mon temps. En général je me pose sur le canapé, avec une tisane et un (voire deux pour être honnête) carré de chocolat et je savoure. J’écris ou encore je traîne sur les réseaux sociaux. J’aime ce moment de détente. Je prends vraiment conscience que même mon cerveau est au repos. Il se vide tranquillement de tous ces tableaux Excel, de ces centaines de mails à traiter dans l’urgence, de tout faire toujours vite, de toujours faire plus de ce que l’on attend au départ. C’est encore abstrait dans ma tête mais je tourne la page doucement. J’apprends à profiter du moment présent.
Arrive ma dernière gorgée de thé (car le chocolat ça fait longtemps qu’il a disparu) et avec, la reprise de l’activité. J’ai envie de réussir le challenge vélo aujourd’hui encore. Je dois faire 15km. C’est jouable. J’annonce à chérinou mon programme et dans ma tête je commence déjà à réfléchir où je pourrais aller. Et là, grosse surprise. J’entends au loin la voix de l’homme m’annoncer qu’il m’accompagne. Oui mais attention, il ne faut pas que cela soit un chemin où ça monte de trop. hmhm. Alors je me rassois dans le canapé et j’attends un peu. Monsieur cherche sur son téléphone un itinéraire. Il en trouve enfin un. Attention chérinou, il a beaucoup plu ces derniers temps et crois-moi, le chemin que tu miroites doit être boueux au possible. Il s’agace et ne trouve pas. Alors il déclare forfait et je n’ai qu’à y aller seule. Ok c’est pas grave. Je monte me préparer et à mon retour, chérinou est devant la porte, également en tenue. Je lève un sourcil interrogateur. Finalement il a trouvé, on va prendre la voiture pour aller rejoindre une voie verte. Je souris et rigole intérieurement. Allez, je te suis mon chéri.
Vingt minutes plus tard, nous sommes du côté de Richelieu. C’est parti pour la balade. Je suis heureuse qu’il soit là. La route est agréable et très peu fréquentée. En même temps, n’oublions pas que nous sommes en pleine semaine. On papote et rigole, on pense à l’avenir, on admire le paysage. C’est vraiment un bon moment. Quand arrive le sixième kilomètre, il propose que l’on fasse demi-tour. Ah bah non chéri d’amour de mon cœur que j’aime plus que tout. Je dois en faire quinze, si on rebrousse chemin maintenant…. Je lui fais mes yeux de chat botté. Il rigole. Ok, on continue encore un peu. Je laisse exploser ma joie. Notre aventure se poursuit donc, tantôt proche de la route, tantôt perdue sous les arbres qui filtrent les quelques rayons pastel du soleil. Je savoure la chance que j’ai de l’avoir, de ces moments complices que l’on peut partager.
Quand la promenade se termine, je suis fière de chérinou. Il a lui aussi relevé le défi des 15KM. Pour une reprise c’est un très bon score. Bon à mon avis, il va me maudire très vite car il y a fort à parier que ses muscles et son fessier le rappellent à l’ordre demain. Mais comme on dit, quand on aime on ne compte pas non?
Après ce moment sportif en amoureux, c’est le cœur léger et la banane sur le visage que l’on retourne à la maison. Je suis d’humeur joyeuse et pour fêter ça (et aussi pour nous récompenser de nos efforts), je décide de réaliser une autre envie : des crêpes ! Gisèle m’a laissé entendre qu’en plus c’était la chandeleur en ce moment. Et enfin, histoire de faire ça bien, je prépare également de la pâte à tartiner maison. On va se faire péter le bidou, je vous le garantis!
Tandis que la pâte repose tranquillement, je fais un bilan de cette journée. Elle a été vraiment bien. Du sport, de la gourmandise, de l’amour, bref un cocktail parfait pour faire le plein de bonnes énergies. Ne reste plus qu’à espérer que les jours prochains seront également porteurs de belles émotions!
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