01 septembre : se décider à avancer
C’est décidé, je sors enfin de mon silence. Plus d’un mois que je n’ai pas écrit. C’est long et court à la fois pour moi. Je ne vais pas mentir, je n’en avais ni le courage ni l’envie. Beaucoup de mes journées ont été bercé de pleurs et de découragements. Je voulais une déconnexion, prendre du temps pour moi et ma famille. Mais je dois aussi avouer que je garderai en mémoire de très bons souvenirs de ces dernières semaines. J’ai quand même fait un séjour au parc Astérix avec mes frères, ma cousine d’amour et chérinou. Un weekend de folie où le rire et l’insouciance ont rythmé ces deux journées ensoleillées (et dans tous les sens du terme !).
J’ai également fait la rencontre tant attendue de ma binôme licorne (alias muffin alias chouffin alias Anne-Sophie haha). Là encore, un weekend totalement délire où j’ai pu constater une fois de plus que c’est une personne juste extraordinaire avec un coeur gros comme ça. Je remercie le ciel de l’avoir mise sur ma route. Comme quoi, certains anges ne sont pas forcément que là haut.
Chérinou a également pris bien soin de moi, il a organisé de jolies balades au bord de Loire qui m’ont fait déconnecter et retrouver le sourire.
Mais revenons à septembre.
J’aime bien les débuts de mois. Je trouve qu’ils sont synonymes de renouveau. Même si dans la réalité il ne s’est écoulé que quelques heures avec la veille, sur le papier (et dans ma tête), c’est comme faire un semblant de reset et se dire « ok, cette fois je mets en place de nouvelles choses ». Par ailleurs, septembre rime avec rentrée alors en général, à cette période de l’année, on est toujours au taquet pour entreprendre de nouvelles aventures. Un truc totalement secondaire mais que j’aime bien aussi à chaque début de mois, c’est de découvrir les nouveaux produits de beauté (ou promo!) de chez LR par exemple (spécialiste de l’Aloé véra), ou encore de savoir quels bons de réductions va me proposer Intermarché pour alléger mon panier. On est bien d’accord que c’est futile mais c’est un petit kiff quand même haha (on ne juge pas hein).
Pour être honnête j’avais peur de cette rentrée. Ne pas avoir d’objectif, ne pas savoir quoi faire, être toujours dans la plus grande tristesse qu’il soit, m’enliser dans la fainéantise la plus extrême.. Bien sûre qu’elle a un goût amer et quelque chose d’irréelle. Mais après deux mois sans réel but, je pense qu’il est temps de reprendre un semblant de rythme, de remettre sur le devant de la scène mes projets que j’avais envisagé et qui sont restés en suspens tout ce temps. Je crois que dans ma tête une sorte de petit déclic s’est produit, que mon brouillard se dissipe un peu et que je suis peut-être enfin prête à revenir dans le monde des vivants. Ce n’est pas parce que je veux avancer que je vais l’oublier. Il vit désormais en moi. J’ai le droit de vivre et de nombreuses choses fabuleuses peuvent (et vont oui) m’arriver encore. Certes, ce n’était pas la vie dont j’avais rêvé à la base mais toujours est-il que j’en ai qu’une et qu’il ne voudrait pas que je la gâche. Comme maman d’ailleurs. Je ne veux pas lui rajouter de soucis et qu’elle s’inquiète pour moi. Je veux qu’elle continue à être fière de moi. Alors même si je sais que j’aurai encore pas mal de moments « flagada » (oui je sais vous n’avez plus l’habitude de ce mot haha), il faut que je profite de l’énergie positive que j’ai comme aujourd’hui pour avancer.
Bien, après ce moment philosophique et de remise en question, passons aux choses sérieuses. Il est donc 07H30 et je suis toujours étalée comme une otarie dans mon lit. Le monstre des paupières est coriace ce matin et Bienveillante aussi fainéante que moi. Je ne parlerai pas de chérinou qui respire fort à côté. Quand je pense que lui aussi est censé aller courir ce matin. Car oui grande nouvelle, monsieur a décidé de s’initier à cette pratique barbare. Alors il a son programme à lui de débutant trouvé sur l’application Décathlon (car il ne voulait pas entendre parler de Lucile Woodward haha), et moi de mon côté j’ai décidé de faire celui de l’objectif run avancé (de Lucile bien entendu). Pourquoi est-ce que je m’inflige ça? Car oui ne soyons pas naïfs, qui dit run avancé, dit souffrance, dit mourrance, dit challenge. Mamamia, ce n’est pas sa grand mémé que je vais en suer, mais plutôt son arrière grand mère. D’ailleurs pour comprendre pourquoi je me lance dans cette grande aventure il vous faut la raison! Elle est simple, parce que je sais pas dire non quand c’est Chouffin (Alias Anne-Sophie) qui me demande de l’accompagner pour son premier 10KM de Limoges en Octobre prochain. Voilà voilà…. Alors, il est pas beau cet objectif hein Parfois je me demande ce qu’il me passe par la tête, à l’évidence par grand chose hihi Mais ce n’est pas tout ! Non non non! J’ai également décidé que ce mois de septembre serait sportif ! En même temps, étant donné que ma situation militaire est toujours en attente, je suis assez limitée dans mes choix d’activité… Toujours pieds et poings liés à une Institution qui m’enquiquine au plus haut point. Tant que tout ceci ne sera pas réglé, je ne pourrais pas aller bien loin hein.
Chérinou s’éveille. Ces premières paroles sont qu’il a trop mal aux jambes pour aller courir. Humhum. Du coup ma motivation, déjà très élevée, diminue encore plus. Bienveillante essaie de faire une intervention malgré tout « tu sais que ta binôme et tropézienne ont fait le fractionné hier, aujourd’hui, c’est ton tour, tu n’as pas le droit de lâcher ». Oui oui je sais…. Et comme le destin en général se goupille pas trop mal, un sms de ma binôme arrive pour me souhaiter bonne chance pour ce matin. Bon ok, je n’ai plus le choix, je vais le faire.
Autant dire que la levée du corps est compliquée. Non pas que j’ai des douleurs ou autres, mais juste que j’ai pas envie. alors je me traîne pour chercher mes affaires de sport, enfiler cette brassière un poil serrée, attacher mes cheveux qui se barrent déjà dans tous les sens et mettre mes baskets qui me font comprendre que, même en étant petite, la terre est basse. Bon allez, on y croit, ça va bien se passer, c’est « pour mon bien », donc lèteucego.
Dehors je suis accueillie par un sacré vent. Hmmmm… J’aime pas trop beaucoup ça. Cela signifie donc que je vais forcément l’avoir de face à un moment donné et ce sera sûrement lors des accélérations. Pourquoi? Parce que la loi de Murphy pardi ! Vous savez celle de l’emmerdement suprême… Enfin bref, comme dirait Pépin, laissons ce détails de côté pour le moment et appuyons sur play pour entendre la douce de voix de la coach nous encourager.
Le début de séance commence bien évidemment par un échauffement. Petit run d’une dizaine de minutes pour préparer le corps. Un peu de montée de genoux et de talons fesses pour bien le fatiguer et lui faire comprendre qu’il va galérer sa grand mémé. L’avantage par chez moi, c’est que j’ai des endroits assez plat, ce qui est quand même bien pratique pour faire du fractionné. Alors rien de tel que ce petit morceau de chemin sécurisé (en réalité qui fait office de trottoir), pour faire mes aller retour. L’échauffement se termine, la partie tant redoutée arrive.
Top départ, je m’élance pour ce premier sprint de 30 secondes. Une éternité dans mon échelle de temps actuellement. Je vois le bout de piste improvisée et me concentre dessus. Dans mes oreilles résonnent les encouragements de la coach. Pause, demi tour en trottinant trèèèèèèèès doucement. Mon dieu que ça décrasse, j’ai déjà les jambes en feu. Pas le temps de m’apitoyer sur mon sort, c’est déjà le moment de repartir. C’est dur. Je pense à mon semblant de technique et essaie de « griffer » le sol avec le devant du pied. Mes bras de balancent pour me donner un peu d’accélération. Pause. J’ai le souffle court. Dans l’audio elle me demande de respirer par le nez. Nan, déjà j’essaye de respirer c’est bien. Je sens mon visage prendre feu au fur et à mesure que les secondes s’écoulent. Puis ça repart. Je suis certaine que je n’ai pas eu 30 secondes de récup…. Mais étant disciplinée, je m’exécute.
La séance continue ainsi. Par moment des voitures passent et je suis amusée de voir le regard interloqué des gens. Oui oui, je suis bien en train de faire des aller-retour sur un trottoir un mercredi matin à 8H15. Ma foi, au moins je leur aurait apporté un peu d’originalité à leur journée haha
La dernière accélération arrive enfin. bien entendu que je vais tout donner, enfin du moins ce qu’il me reste encore de disponible hein Lucile trouve des mots percutant et hop c’est tipar mon canard pour ce dernier trajet en vitesse « Rafale ». J’ai le souffle court, mes poumons sont en feu mais je m’accroche. Comme prévu, j’ai le vent de face. J’ai l’impression qu’un mur me percute à chaque fois et je dois redoubler d’effort pour continuer d’avancer. Mes jambes me disent d’arrêter mais ma tête de ne pas lâcher. Il reste seulement 15 secondes d’efforts, le temps nécessaire pour que j’arrive à ce pilier au loin. Enfin le gong retentit et je peux relâcher. Je pense vraiment avoir fait au mieux. J’en ai même la nausée et les jambes qui vacillent. Je marche un peu et essaie de respirer. C’est fou qu’avec tout cet air j’arrive pas à m’oxygéner ! Boudiou que c’était dur. Ma respiration est sifflante et j’ai l’impression que mon coeur va exploser. L’effet contradictoire c’est que finalement, c’est dans cet instant précis que l’on se sent le plus vivant.
Après deux minutes de marche, je reprends un rythme doux de course. La séance se termine dans six minutes, pile poils ce qu’il me faut pour rentrer. Lucile annonce que je peux peut-être courir soit un kilomètre voire plus durant ce laps de temps. Miracle j’ai encore assez d’énergie pour rire.. Ma jolie, en tant normal je fais ça entre sept et huit minutes, alors là en étant au bout de ma vie….
Bonheur simple de rentrer chez soi. Un peu saboter quand même par monsieur Looping qui me fait part de son mécontentement en mordillant mes chaussures et en me sautant dessus car j’ai osé partir sans lui. Oui oui je sais, je suis une maîtresse indigne. « Mon chou, pour toutes réclamations, tu peux aller t’adresser à ton maître Ô combien adoré, car si ce dernier avait daigné venir courir comme convenu, tu aurais eu le droit à une balade ! « . Quoi, vous ne parlez jamais à vos animaux vous?
Après cette petite discussion en tête à chien, je file dans le bureau pour préciser à l’homme que je suis mourrue au moins huit fois mais que j’ai quand même réussi à rentrer. Sa réaction en me voyant? « Quoi, tu es déjà rentrée? c’est fou ce que le temps passe vite dis donc. » A cet instant précis, j’hésite fortement à lui faire bouffer son clavier. Mais je suis une licorne bien élevée alors avec toute la dignité qu’il me reste, je lui balance un « face de poulpe va crever aussi » et quitte la pièce pour aller prendre ma douche bien méritée.
Le reste de la matinée passe assez vite. Au menu, un petit tour à Ikea histoire de déambuler dans cet immense labyrinthe et d’acheter de quoi faire un atelier bricolage cet après-midi. Ca tombe bien, je n’ai pas encore travailler les bras aujourd’hui.
Au retour de cette « activité de couple », petit arrêt à une brasserie du village. Ca faisait longtemps que l’on ne s’était pas retrouvé au « restaurant » tous les deux. Je dois dire que ça fait un bien fou. Et comme on est des dingues, même que l’on mange en terrasse. Oui même s’il y a des petites rafales de vent. M’en fiche, moi j’ai prévu mon gilet haha Pour être honnête, l’hamburger me faisait grave de l’oeil. Surtout que l’ayant déjà goûté une fois, je savais que je me régalerai. Mais au dernier moment, Bienveillante est arrivée avec fracas et c’est donc le pavé de saumon avec sa ratatouille d’été (et un peu de frites quand même faut pas abuser) qui finalement aura gain de cause…. Prise de conscience? Peut-être un peu haha Mais au final, je n’ai pas perdu au change. Le poisson et les légumes étaient très bons et du coup j’ai pris un dessert (pas folle la guêpe hein).
Comme prévu, une bonne partie de l’après-midi fut consacré à l’assemblage de nos dernières acquisitions. Enfin, surtout pour chérinou. Moi je l’ai encouragé comme il se doit en lui apportant sa tasse de café et en le regardant avec admiration à chaque tour de vis. Toutefois, j’avoue ne pas avoir pu résister à lui faire la remarque que si il avait lu correctement la notice avant de commencer (comme je lui avais suggéré), il aurait sûrement gagné une bonne heure… Mais que c’était pas grave hein, je l’aime quand même.
17H30. Maintenant que le planning établi de jour a été respecté, je peux donc vaquer à mes propres occupations. Et c’est ainsi que, par je ne sais quel miracle, l’envie d’écrire me prend à nouveau. Sans vraiment comprendre pourquoi, mes doigts me démangent et j’ai envie de retrouver cette ferveur qui m’anime à chaque fois que mes pensées se retranscrivent sur l’ordinateur. J’ai envie qu’on me lise à nouveau, j’ai envie de partager, j’ai envie d’écrire. Et comme il est hors de question de réfréner une envie, j’y cède haha Autant vous dire que là, chérinou n’a pas le cul sortie des ronces car je sais pas à quelle heure je vais redescendre de ma planète.
19H15. OMG déjà !! Bon en même temps j’avais prévenu hein mais si je m’arrête maintenant ce n’est pas pour rejoindre encore monsieur. Non non non, il me reste encore une chose à faire de mon propre agenda. Ma séance haut du corps de mon programme 21 day fix. Oui il faut savoir que j’ai quand même continué le sport ces dernières semaines. Bon honnêtement, là tout de suite, je suis pas emballée plus que ça, sachant que j’ai déjà fait une belle séance de sport ce matin. Pour autant, je me suis promis à moi-même de tenir. En plus c’est la dernière semaine alors faut pas flancher. Alors oui je vais la faire, même si je vais prendre les options de « facilité » afin de me préserver un peu.
19H20, après avoir enfilé une nouvelle tenue de lumière, c’est parti pour le travail des bras, et tout ceci accompagné cette fois de la douce mélodie des jérémiades non pas du chien, mais de l’homme, qui pense que l’on va encore manger à pas d’heure…
19H55. Fin de séance. On va dire que j’ai fait au mieux. Je n’ai pas fait tous les exercices, j’ai surtout fait en fonction de ma forme. Est-ce que je culpabilise? Aucunement haha J’ai quand même réalisé des pompes, la planche, des tirages, des curls, des directs et tout ceci avec mes haltères de 3 kg. Alors oui je suis assez satisfaite de moi, même si je sais que je suis capable de plus. Au moins cela me permet de valider le jour 17 du programme, et toc.
Le reste de la soirée s’annonce pépère. Comme je suis une licorne qui déchire, à 20H10 je suis même prête et annonce la fameuse phrase tant attendu par chérinou. Ben voui, pour une fois j’avais anticipé le repas et cuisiné des flans de courgettes la veille. Et ouaip mon gars, ta chérinette elle envoie des paillettes quand elle s’y met héhé
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