01 juin : une nouvelle étape de franchie
06H00, ma montre vibre. Grand moment s’il vous plaît, je n’ai pas entendu chérinou ronfler cette nuit. Je devais vraiment être fatiguée haha Dans tous les cas, c’est l’heure de se lever. C’est hyper matinal j’en conviens. Même moi je n’en reviens pas. Avec ma binôme de choc on a changé nos habitudes, enfin c’est surtout à cause du temps. Alors pour éviter la pluie mercredi, on a décidé d’aller courir ce matin. Ce qui est pas mal en soi car c’est aussi recommandé de changer son planning de temps en temps. Et comme les températures sont estivales encore ce jour, il est préférable d’y aller de bonne heure afin de pas trop en souffrir.
Pour être honnête, avant de partir à l’aventure, je voulais faire aussi la vidéo du T25 FOCUS « Dynamic core » prévue dans mon programme. Mais quand j’ai regardé vite fait ce qu’il m’attendais… Même mon corps en a fait un rejet total. Je rappelle qu’à 7h tapantes, c’est quand même un fractionné de 45min que je dois réaliser. Alors mollo l’escargot. Cependant, pour quand même mettre en mouvement mon petit corps en douceur, je suis retournée aux sources et donc, aux vidéos de Lucile. Cela fait un moment que je ne me suis pas focalisée spécialement sur mes boubous. Aaaaah les fameux. Oui oui, ils sont toujours présents et bien portants. Des petits êtres adorables qui n’ont aucune envie de prendre leur indépendance! Aussi, mon choix se porte direct sur la séance « anti-poignées d’amour« . Rien que le titre s’ils ne comprennent pas… Cette dernière est terriblement efficace. Enfin du moins pour les ressentir (sinon ca ferait longtemps que j’en aurai plus…). A chaque fois c’est pareil, ma target zone est mise à rude épreuve. Mais comme le veut la philosophie de notre coach, dans le respect du corps et la douceur.
Une fois la vidéo lancée, plus j’avance et plus je suis ultra contente de voir mes progrès de ces derniers mois. Je tiens vraiment mieux les positions. A la fin, je fais même les exercices avec les haltères de 3KG. Mais quelle déesse!!! Grand moment vous dis-je. Les 14min de travail passe finalement crème. Merci Shaun-T pour tes séances de souffrance. Il faut croire que cela commence à porter ses fruits haha
Pour finir de m’échauffer, je décide d’enchaîner avec la vidéo abdos fessiers intensifs brûle graisse. Un titre hyper accrocheur mais qui en général te fait fuir, surtout quand tu es censée aller courir juste après hein. Mais dans l’euphorie du moment, je me laisse quand même entraîner. Je redécouvre certaines douleurs musculaires et, maso que je suis, j’aime ça. Pareil que pour la première séquence, mes gestes sont plus fluides qu’à une certaine époque. J’en reviens pas et je suis vraiment fière de moi. M’est d’avis que j’évolue donc bien et ceci sans m’en rendre compte.
06H58, changement de baskets et je m’éclipse à l’extérieur. Tout est encore très calme, seuls quelques chants d’oiseaux viennent rompre le silence. Je parcours les quelques mètres à pieds qui me séparent de mon point de départ (c’est à dire rejoindre le haut de la côte. Pas folle la guêpe hein). Petit message à binôme et en avant pour le fractionné de l’étape 5. La séance du jour gagne en intensité. C’est le dernier cardui guidé du programme donc cela veut dire que l’on est prêt pour ça. Quand je pense que tout a commencé le 21 avril dernier avec l’étape 2. Mon dos me faisait alors souffrir et ça faisait un moment que je ne courrais plus. La séance avait duré 27min, beaucoup de marche et aucune accélération possible. J’en avais grave sué sa grand mémé et ma respiration en avait également pris un coup. C’est simple, je ne pouvais pas enchaîner plus de 3min de run d’affilées sans subir. Aujourd’hui on part pour 2min de run tranquille, 2min d’accélération et 1min de marche, le tout pendant un peu de plus de 40min. On est donc plus là pour enfiler des perles. Allez lèteucego.
Je trouve mon rythme de base tout en pensant aux bons placements. Un mois et demi à entendre « on serre les omoplates derrière le dos, on rentre le nombril, serre le périnée, grandit la colonne, le menton un peu en retrait, on sert les fessiers, genoux vers l’intérieur et on atterrit plus sur le devant du pied ». Autant dire que ça laisse de bonnes traces. Donc instinctivement, on repense à tout ça et on s’exécute. Et puis vient la première accélération. Au départ c’est pas très fluide, il faut le temps de trouver sa cadence, réajuster pour ne plus avoir de point de côté, respirer comme il le faut. On croirait pas mais 2min c’est super long. La pause « active » est ensuite la bienvenue. Je me dis que ca va être intense et compliqué d’y arriver. Le run doux reprend. Je suis agréablement surprise par le fait que j’arrive à quand même mieux récupérer, mes palpitations se sont bien calmées. Cependant, pas le temps de trop réfléchir, il faut repartir pour l’accélération. Les cycles s’enchaînent. C’est dur mais tellement satisfaisant. Oui la coach a raison. Quand le mental n’est pas là, c’est la force physique qui prend le dessus. Et parfois c’est l’inverse. Je vis les deux situations. Je pense à ma binôme. Si elle y arrive alors je peux le faire aussi. Je m’accroche. Je continue de garder un rythme soutenu quand il le faut. Le souffle est court quand vient le moment de la récupération mais je ne flanche pas. Ne pas s’effondrer et continuer d’avancer. C’est comme dans la vie. A chaque poussée, à chaque projection, c’est comme si je laissais un peu plus mes soucis derrière moi, comme si je mettais de la distance entre nous. Je les sème pour être tranquille la journée car je sais qu’ils finiront par me rattraper le soir. Je vide mon esprit et me concentre sur ma respiration, sur la voix de Lucile qui m’encourage. Puis la dernière minute d’accélération arrive et là je donne tout. Je me sens presque pousser des ailes. J’ai envie de sortir de ma zone de confort. Mon souffle est difficile, ça pique dans la gorge et les jambes, mais la force mentale est là cette fois. Ne pas lâcher, aller jusqu’au bout et se dépasser. Dans ma tête j’ai l’impression d’être Flash mais en vrai, je sais que la plupart des runners me passeraient devant sans effort. Mais je m’en tamponne le coquillart avec une queue de crocodile. Car je suis là, je cours et j’arrive la première à franchir la ligne d’arrivée avec Bienveillante qui m’applaudit à tout va.
Ca y’est je l’ai fait. J’ai été au bout de ce superbe fractionné de la mort qui tue. C’est donc officiel, j’ai repris la course et je peux y trouver du plaisir. Je sais que toutes mes séances ne seront pas aussi intenses ni aussi fun. Je n’aurai pas forcément cette émotion et ce bien-être à chaque sortie (d’ailleurs il est même probable que je râle à chaque début de course…). Mais là tout de suite, je me sens invincible et je fais même une danse de la victoire. Je range toutes ces émotions dans un casier dans le coin de ma tête, pour peut-être réussir à me rappeler de cet état, la prochaine fois où je penserai que ce n’est pas possible. C’est avec un port de reine que je franchis le seuil de ma maison pour finir tranquillement le reste de la matinée.
Midi arrive. Comme à mon habitude, j’admire d’abord mon frigo afin qu’une idée de repas survienne. Parfois ça peut prendre du temps. Beaucoup de temps. Mais là petite illumination. Hier on a ramassé notre premier chou du jardin ! Alors vu qu’il fait bien chaud, je vais faire un bon plat de saison : une sorte de potée auvergnate à la Audrey. Ouais je sais, j’assure chaussure. Allez hop c’est parti, un peu de chou, des carottes, des pommes de terre et des lardons, j’arrose de vin blanc, mets un cube de bouillon de légumes, puis hop, tout sous pression pendant dix minutes avec mon fidèle Cookéo. Je servirai le tout avec deux tranches de jambon blanc et se sera parfait. Et pour ce soir, je recommencerai ma méditation devant le frigo en quête de l’idée du siècle.
En ce début d’après-midi je pensais faire la sieste. Ben voui, à un moment donné j’ai quand même le droit au repos du guerrier. Mais non. Chérinou a des envies de balade. Hmmmm, je suis tiraillée. Faut-il vraiment que j’accepte? Regardez moi cette bouille. Bon ok c’est bon, mais d’abord « buvage » d’un café bien serré s’il veut pas que je lui fasse le remake de Walking Dead.
Allez, c’est tipar mon canard, allons à Centrakor dépenser des sous dans des objets dont on avait pas besoin ce matin. En vrai, je ne pouvais pas lui dire non. Je lui avais promis qu’à la réouverture des magasins on irait. Depuis que le déconfinement a sonné, je suis même surprise qu’il ne me l’ai pas demandé avant. Sûrement à cause des sous manquant sur le compte haha
Je suis confiante. Ca va aller vite. Le magasin n’est pas loin de la maison, il est encore tôt et au vu des températures estivales, il est clair que l’on ne va pas croiser grand monde. Dans mon extrême bonté, et étant donné que j’ai été la dernière à conduire, je lui propose de faire le chauffeur. Tu m’étonnes qu’il a dit oui le sagouin. Devinez qui s’est cramé les fesses sur le siège en cuir noir exposé plein soleil. Je vous passe les détails du volant brûlant…
16H, on est de retour avec bien entendu à bord des choses qui n’étaient pas du tout prévu au départ. Et bien entendu, il m’a aussi fait faire un détour par Bricomarché. J’ai donc fait ma BA du mois je pense. En tout cas une chose est sûre, c’est que l’on a bien régulé les flux bancaires…
Dehors il fait une chaleur monstre. Alors on oublie la partie jardinage pour aujourd’hui. Je laisse chérinou vaquer à ses occupations (donc sûrement la sieste) et je file me réfugier à l’étage, dans ma pièce « bureau ». Je récupère le ventilateur de notre chambre, l’actionne, puis m’installe devant mon ordinateur. Il est désormais nécessaire que je m’y remette. Dans ma tête, les nuages se sont dissipés un peu. J’ai du temps et il serait donc judicieux que je l’utilise à bon escient. Mon déclic du weekend est toujours là et avec, mon désir d’avancer dans mes projets. Certes j’ai encore beaucoup de doutes, mais si je ne me lance pas, je ne saurais jamais si j’en suis capable. L’envie d’écrire est revenue frapper à ma porte. J’ai conscience que j’ai tout un mois de mai à rattraper. Alors doucement mais sûrement, je me replonge dans mes souvenirs, tantôt joyeux, tantôt plus douloureux, et essaie de donner vie à mon histoire.
17H passées. Je m’arrête là pour le moment, je reprendrai le cours de mes aventures plus tard. Maintenant c’est l’heure du goûter et puis de ma deuxième séance de sport à faire vingt minute après (oui c’est précis haha). Oui je suis toujours aussi folle, cela n’a pas changé. Mais rappelez vous, j’ai donné ma parole d’aller jusqu’au bout du programme FOCUS T25 ! J’en suis à deux semaines de la fin, aussi je ne peux pas flancher maintenant. Même si j’avoue que de savoir que je dois encore répéter les mêmes vidéos ne m’enchantent guère. Mais d’abord reprendre des forces. En vrai, je n’ai pas non plus extrêmement faim. Mais depuis quelques jours maintenant je me suis instaurée de me faire un petit encas. Pourquoi? Parce que depuis que je le fais, j’ai remarqué que le soir j’avais moins faim et surtout que je contrôlais mieux mes envies de grignotage. Autre nouveauté, j’ai remplacé, pour le moment, fruits et autres douceurs sucrées, par des légumes à croquer haha Non ce n’est pas une blague. En fait, j’ai même envie de dire que je kiffe ma carotte de l’après-midi. Ok dit comme ça, ça fait vraiment chelou. Mais finalement une carotte ça a un léger goût sucré, et on met longtemps à la mâcher. Du coup, pour moi, ça me convient très bien et mon envie de manger s’estompe rapidement.
18H, il est temps de transpirer (encore). Chérinou s’est endormi devant la télé dans le salon. Bon, ca veut dire que je ne peux pas faire du chromecast. Changement de plan. Je sors sur la terrasse. A l’ombre ça passe, il y a un petit courant d’air, c’est respirable. Alors leutecego pour la séance en pleine air !
Au début je ne suis pas forcément confiante. La semaine dernière j’ai grave galéré avec cette vidéo « Dynamic core ». Ca m’agace de pas réussir à suivre le ryhtme ou tout simplement de ne pas faire le mouvement !
Les cinq premières minutes passent. Mise à part les twists (en gros des fentes sur le coté), j’arrive à mieux enchaîner. Lors des coups de pieds dynamique je tiens quasiment tout le chrono. Mes crampes aux petons se sont bien atténuées et la douleur n’apparaît que sur la fin de l’exercice. J’arrive également à faire plus de shuffles et de kick. Je souffre, je fais le shacker mais je bloblote moins des boubous. Autre victoire, les mouvements au sol (ça dure quand même un peu plus de dix minutes hein). Je réussi à tenir plus longtemps les positions pour les abdos. C’est horrible que l’on soit bien d’accord. Mais j’arrive à mieux sentir la contraction et presque j’ai un semblant de bateau qui tient la route (oui parce que faire un V est encore compliqué, mes jambes ne veulent désespérément pas monter!). Je serre les dents, je souffle tout ce que je peux, je deviens rouge, ma veine frontale fait son grand retour. Mais pour la première fois depuis quatre semaines, c’est la première fois que je termine cette vidéo avec un semblant de sourire ! Alors, c’est qui la licorne qui déchire?
Autant dire qu’après une telle journée je suis séchée. Par moment je me demande même d’où me vient toute cette énergie. Peut-être aussi que la potion magique « Energize » de beachbody que je suis entrain de tester m’aide aussi. Elle est censée donner un coup de boost. Autant dire que là c’est réussi depuis ce matin.
Ce soir, je suis fière de moi. J’ai respecté mon planning imposé par mon bullet journal (ouiiiii je l’ai repris lui haha). Mon envie d’écrire est de nouveau présente, j’ai fait un super beau parcours sportif aujourd’hui et je n’ai pas succombé à la tentation du grignotage. Pour un 01 juin, je commence fort. alors je reste confiante en l’avenir. J’ai pris des nouvelles de papa, il se remet doucement mais sûrement de son coup de mou du weekend. Aucune victoire n’est gagnée d’avance, mais il faut prendre le positif là où il se trouve. Alors, la bataille s’annonce rude (comme pour les boubous) mais on garde la tête haute et on croit à des jours meilleurs dans les prochains mois.
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